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Kumisolo & Joe Davolaz – Kabuki Femme Fatale

Kumisolo & Joe Davolaz - Kabuki Femme Fatale 

Par un beau soir clair du mois de juin, un peu parti, un peu naze, dans le célèbre club de Jazz Fasching de Stockholm, je retrouve sur scène une drôle de réunion de mes différentes marottes musicales transnationales, soit la francojaponaise Kumisolo dont j’avais fort apprécié le dernier album au sein des Konki Duet (« Let’s Bonnapétons ») et Joe Davolaz, émanation easy listening, jazz-surf de mes surchouchous suédois Saigon (+ Joel Danell aka Musette, soyons juste), dont je n’ai cessé de vanter les mérites de « Ready For Romance » à « New World Outro ». Les Akita ne font pas des chats.

Je ne sais pas si les Joe Davolaz ont beaucoup écouté, comme moi, « Chrominance Decoder » d’April March mais il y a beaucoup de ça dans cette collaboration. Cet esprit pop sixties, frais et grisant comme une bulle de champagne rosé, ce jazz déviant aux accents de samba qui rend fou comme celui du restaurant de Playtime mais avec ce petit quelque chose de terriblement post-postmoderne qui nous enchante tant chez Saigon. On retrouve donc ce son de guitare très caractéristique, ces percussions solides et même si Oskar Carls a laissé sa guitare pour des flûtes (ah ces soli de flûtes) et des cuivres, c’est pour le meilleur.

C’est comme si Tricatel avait enfanté un rejeton suédois avec les pieds dans le passé mais la tête dans le futur.

À la manœuvre et à l’écriture, et c’est peut-être là le plus troublant, on trouve nos petits préférés, Cléa Vincent, Raphaël Léger (de Tahiti 80) et Julie Margat qui ne se cache plus derrière son alias Lispector (réécouter « Life without a Map » ou « Outsider Art Therapy ») pour nous proposer, en français pour une fois, un « La tête Ailleurs » des plus enchanteurs, April Marchien en diable. Il y a aussi des noms inconnus, pour nous, comme Zoé Faget et Romain Dejoie, Aurélie Badoc et Delphine Mach. Il faudra peut-être les suivre.  On y est prêt.

Voilà, c’est frais comme tout, intelligent partout, consommable à l’envie comme le meilleur des sixties.

« Kabuki Femme Fatale » : on en redemande !

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