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Disques

J Mascis – Tied to a star

J Mascis - Tied to a Star

Contrairement à mon collègue Christophe Dufeu, j’étais ravi et hyper enthousiaste à l’idée d’un J Mascis (plus ou moins) solo acoustique. Alors oui, j’ai écouté jusqu’à la lie « Several Shades of Why », notamment pour profiter pleinement des mélodies mélancoliques et enjôleuses d’un  Jay mis à nu et ne se cachant plus derrière un mur d’ampli Marshall ni sous sa touffe longuasse. Avec « Tied to a Star », la touffasse est toujours là mais Jay a rechuté et replongé le nez dans la prod. Ce qui me plaisait à fond dans « Several Shades of Why », c’était le côté hyper dépouillé, la possibilité de voir enfin naître les chansons de Dinosaur Jr, dans leur simplicité, avec un Jay Mascis assis dans la cuisine avec une guitare en bois qui traînait par là. Sans compter qu’on profitait d’un mixage de voix légèrement plus en avant qui me permit de découvrir ce charmant zozotage de l’ami Jay. Avec « Tied to a Star », on reste dans le côté feu de camp, hippie néo baba mais le côté démo laisse le pas à un sérieux Zeppelinesque, le « III » dans la ligne de mire (« Drifter ») voire (on respire bien fort pour que ça passe), le « No Quarter » de Page & Plant, pour le côté marocco noix de coco (voir le final de « Heal the star » sous lequel il ne manque qu’un Ravi Shankar d’occasion et les couinements de Robert). De même, alors que dans « Several Shades of Why », Jay avait laissé traîner quelques guitares électriques, sous le manteau, à droite à gauche, ici elles sortent leur nez à tout bout de champ, avec une ribambelle de pédales.

On pourrait aussi reprocher le systématisme de construction : les guitares électriques s’amènent en catimini en bruit de fond saturé comme il se doit, puis Jay d’en rajouter une supplémentaire qui se barre en solo (« Trailing Off »). Ah la la, on ne se refait pas, Jay.

Rien de grave, c’est que du bon mais bon, la suite, on la voit venir : un album de Dinosaur Jr, sous le nom de J Mascis. Si ça sent pas le sabordage de la franchise… Enfin, certaines mauvaises langues diront qu’un album de Dinosaur Jr c’est un album de J Mascis et on ne pourra pas tellement les blâmer.

A part ça, c’est toujours la fête à la maison même si Matt Valentine (MV & EE) a préféré rester fumer des joints sur le canapé et que Kurt Vile est parti aux champignons, c’est donc Chan Marshall qui joue les guests stars. Là encore pas de problème, ami lecteur, elle fait juste des petits cœurs de rien du tout sur « Wide Awake ». Rien d’agaçant.

Ne boudons pas notre plaisir, c’est un bon album de Dinosaur Jr acoustique que nous offre l’ami Jay même si on a l’impression de s’être fait un peu entuber sur l’emballage mais, une fois de plus, et on y est habitué, on pardonne tout à notre tignasse grisâtre préférée.

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