Album de saison et cadeau de Noël. Les étrennes se poursuivent avec ces inédits d’Orwell qui tombent de la hotte pour la multitude.
Noël, c’est bien fini, bonne nuit les petits. Mais si on veut que la magie dure un peu encore, pour peu que la neige, comme ici, soit de la partie, écoutons ces “Sunny Songs for Winter”, compilées par Orwell. Fond de tiroirs (forcément) de luxe, pour des compilations ou des tributes avortés : peu importe, ici c’est le plaisir d’offrir et la joie de recevoir qui priment. Et en plus, c’est gratuit sur le Bandcamp du groupe. On y trouve quelques-unes des racines d’Orwell, le “Mr Pleasant” des Kinks, “The Man With All the Toys”, lumineux et léger comme un ciel bleu d’été, avec des chœurs BB, ou le “Finistere” de Lilac Time (relire l’interview de 2001 ou la chronique de “No Sad Songs”, l’album de 2015) tout en bossa pop et griseries électroniques, un petit bijou d’enluminures de production (ah ces clochettes…). Plus étonnant, du moins dans l’origine, le “Flying” de Joe Raposo… directeur musical de Sesame Street, car l’évidence fait jour à l’écoute : légèreté des claviers venteux, aigus du vibraphone, trompette. Tout est brillant, cristallin, précieux et forcément unique comme un flocon de neige. Pour finir, Orwell par Orwell, avec un « À ce jour » instrumental, allégé des paroles. Redira-t-on tout le bien que l’on pense de l’album “Exposition universelle” (2015) dont est tiré le titre ? Ne regardons pas si loin en arrière, réécoutons le bien nommé “Parcelle brillante” paru l’an dernier. Et profitons de la lumière chatoyante de ces “Sunny Songs for Winter” : l’hiver sera (redeviendra ?) joyeux.
Avec l’aide de Johanna D., Miss Peguy.
L’album sorti le 24 décembre 2020, téléchargeable sur le Bandcamp, est accompagné d’une chouette notice et, comme toujours, d’une délicieuse illustration, ici de Paul Filippi.