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Concerts

Clare and the Reasons – Paris, Café de la Danse, 19 mars 2010

CLARE AND THE REASONS – Paris, Café De La Danse, 19 Mars 2010

La dernière fois que j’avais vu Clare and the Reasons sur scène, il y a près d’un an au théâtre Marigny (en clôture du festival Les Femmes s’en mêlent 2009, avec Frida Hyvönen), il pleuvait des cordes, et pas des cordes de violon. Ce vendredi soir de mars, le groupe joue au Café de la danse, il pleut aussi mais un peu moins, et il y a un peu moins de monde. Quand commence la première partie, sur le coup des vingt heures, tous les sièges ne sont pas encore occupés, mais la salle va bientôt se remplir.

Bosque Brown

Nouvelle signature du label Fargo, Bosque Brown (voix/guitare électrique) livre un set court et minimaliste, accompagnée par un clavier qui chante aussi quelques choeurs et se charge de parler au public. Cachant un joli minois derrière sa frange, la jeune Texane offre un folk lent, économe, pas franchement enlevé – son dernier album, « Baby », est toutefois un peu plus rythmé. Rien d’extrêmement original, mais deux ou trois chansons font mouche grâce à une voix prenante, entre Cat Power, Emily Jane White et Karen Dalton.

Il y a un an, les Reasons jouaient vêtus intégralement de rouge. Cette fois-ci, ils abordent des T-shirts et pantalons sur lesquels Clare a cousu des flèches, clin d’œil au titre du deuxième album, « Arrow ». Ce soir, ce groupe à la composition fluctuante est un quartette, rejoint après quelques morceaux par trois cuivres (un cor, deux trombones) visiblement recrutés sur place. La musique repose donc moins qu’avant sur les arrangements de cordes, mais elle n’a rien perdu de sa légèreté, de sa subtilité et de son charme. Ses auteurs non plus : Clare et son mari Olivier Manchon s’envoient des petites piques dans un délicieux mélange de français et d’anglais, les musiciens manquent de se rentrer dedans en échangeant leurs instruments, et personne ne se prend trop au sérieux.

Clare and the Reasons

Le groupe joue la totalité ou presque (bonus de l’édition japonaise inclus) de « Arrow« , ce qui laisse peu de place pour le tout aussi magnifique album précédent, « The Movie ». On a quand même droit à quelques pépites aux mélodies sinusoïdales comme « Alphabet City », « Pluton/Pluto » ou « Rodi » (sur l’une de leurs voisines à New York… dont ils s’apercevront après avoir écrit le chansons qu’elle s’appelle en fait Roda, nous dit Clare). Le concert se clôt en apothéose cuivrée avec la reprise de « That’s All » tirée du nouvel album. Qu’un morceau de Genesis – période Phil Collins, qui plus est – puisse à ce point nous ravir prouve bien que ces jeunes gens sont des magiciens.

Textes et photos : Vincent Arquillière

 

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