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The Divine Comedy – Victory For the Comic Muse

DIVINE COMEDY – Victory For The Comic Muse
(Parlophone / EMI) [site] – acheter ce disque

DIVINE COMEDY - Victory For The Comic Muse"Victory For the Comic Muse" est sans doute le plus écrit, le plus littéraire des albums de Neil Hannon depuis "Promenade" (douze ans déjà !), mais aussi l’un des plus décomplexés, et son storytelling a, pour le bonheur de l’auditeur, définitivement déserté la tentation de l’emphase. Ayant donné des preuves de bonne conduite dans ce domaine sur ses deux derniers disques ("Regeneration" en 2001, "Absent Friends" trois ans plus tard), il peut se permettre de lâcher la bride à son inspiration, et s’aventurer sur des terrains où ses talents d’interprète et de compositeur classieux sauront faire mouche. Un pied dans l’exercice de style (par exemple sur le morceau d’ouverture, "Die a Virgin", plus pop-twee chalalalala que jamais, avec ses incursions de sax et sa cadence nonchalante), un pied dans l’écriture magistrale ("A Lady of a Certain Age", où la mélodie joue de la sobriété et de la justesse pour porter en grâce les déboires de la beauté fanée, ou "Snowball in Negative" qui clôt l’album dans la douceur). Quelque chose comme un équilibre des contraires semble partout à l’œuvre. Les écarts apparents (une ligne de banjo rappelant Travis sur "Mother Dear", un intermède pianistique, une reprise des Associates plus "Divine Comedy" que nature) ne font que dévoiler les différentes facettes d’une inspiration qui sait finalement très bien où elle va. Les cordes sont partout très belles et la voix de Neil, d’un lyrisme toujours un peu théâtral fait des merveilles ("The Plough" qui ne déparerait pas sur une BO de Tim Burton ou "Count Grassi’s Passage Over Piedmont" qui dédouble et décale la ligne de chant). Pour la première fois depuis longtemps, on a de nouveau envie de prendre The Divine Comedy en bloc, de ne pas avoir à choisir entre l’histrionisme et la rigueur du jeu, la richesse d’arrangements et la ligne claire des guitares, la dérision et l’émotion, la forfanterie et la juste estime de soi. Et c’est une bonne nouvelle.

David Larre

To Die a Virgin
Mother Dear
Diva Lady
A Lady of a Certain Age
The Light of Day
Threesome
Party Fears Two
Arthur C. Clarke’s Mysterious World
The Plough
Count Grassi’s Passage Over Piedmont
Snwoball in Negative

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