Loading...
Disques

Linus Vandewolken – Het vlier een hommel op aarde

Oubliez le dulcimer amerloque, redécouvrez le hommel nordiste avec Linus Vandewolken, tradimoderne flamand.

Après trois cassettes sorties sur Hôtel Rustique (devenu Herberg Rustiek, la faute aux référencements Google… ) dont Flandra Transgresso chroniquée ici-même, Linus Vandewolken passe au format LP sur Okraïna.
Le natif de Niemandaal dans le Pajottenland flamand a bien grandi en quelques enregistrements. Désormais équipé d’un hommel, ancêtre oublié du dulcimer, fabriqué en compagnie de son père, Linus joue ses compositions modernes sur un instrument passé de saison (pour davantage de détails amusants sur l’instrument et le projet, on vous renverra aux notes de pochettes disponibles sur Bandcamp).
On retrouve tout le sel de ce jeu entre le moderne et l’ancien, sur des sonorités qui nous paraissent à la fois étranges et pourtant familières. C’est un folk(lore) dépoussiéré qui s’étale sur ces quelques faces. C’est un pré-blues, celui de l’âme du plat pays (« Koesjekoip »), un folk sans âge, mélancolique et léger (« Along the Dender »). On trouve des échos de danses paysannes du Nord, sur cordes pincées ou frottées, une flûte à bec qui soudainement donne de l’espace (« Orde van de Hop »), et même des errances plus contemporaines (« Bruiloftsdans »), sur des chemins plus orientaux à l’occasion (« Jagers in de Sneeuw »).

À l’écoute, on a parfois l’impression de contempler ces petites vignettes qui animent les bleus carreaux de Delft, qui sont comme autant de vitraux de cuisine, naïfs et magnifiques, simples et animés (« Kinderspelen »).
On apprécie la production DIY mais aérée et profonde, très live (« Donkere Dag »), qui donne un sacré rehaut de couleurs (belles basses) sur les paysages intérieurs de Linus. Et on aime retrouver en fin d’album « Electric Green Fields », blues rock presque gras. Du hommel garage. Tradi moderne et donc furieusement contemporain. C’est toute la Belgique et son océan de complexités…

Avec l’aide de Johanna D, en plein blues de Delft.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *