Bien avant que les acteurs de l’industrie musicale ne finissent par s’interroger sur la place qu’y occupent les artistes féminines, un festival précurseur les mettait en avant dès 1997 avec un seul critère de sélection – le talent – et bien sûr sans exclure les hommes, aussi bien sur scène que dans le public. Aujourd’hui ces questions semblent enfin devenues centrales, dans le monde de la musique comme ailleurs, mais Les Femmes s’en mêlent ne compte pas pour autant tirer sa révérence. Sa 25e édition aura donc lieu du 9 novembre au 1er décembre dans toute la France, avec une date événement en amont : la patronne Kim Gordon le 23 octobre à l’Elysée Montmartre, à Paris, pour son unique passage dans l’Hexagone cette année. Un retour qui s’imposait, après un concert mythique en 2001 – en compagnie d’Ikue Mori, Dj Olive, Jim O’Rourke, et la présence exceptionnelle de Brigitte Fontaine et Areski –, qui avait beaucoup fait pour lancer le festival. Celui-ci a depuis essaimé à l’international (des soirées à Londres, Madrid, Bruxelles, Lausanne, Genève et Montréal) et révélé des artistes majeures et aujourd’hui reconnues comme Emilie Simon, Jeanne Added, Catpower, Feist, M.I.A., Regina Spektor, Daphné, Courtney Barnett ou Irène Drésel.
Après ce coup d’envoi se succéderont des dates en Ile-de-France mais aussi en régions. La programmation élaborée par Stéphane Amiel et son équipe est évidemment trop riche pour la dérouler dans son intégralité (on vous renvoie au site du festival), mais on peut pointer quelques noms alléchants : les Espagnoles toniques de Melenas le 14/11 au Point éphémère (Paris) ; le groupe parisien indie pop En Attendant Ana, qu’on aime beaucoup ici, le 15 à Ivry-sur-Seine ; la folkeuse canadienne Myriam Gendron qui mêle compositions personnelles et airs traditionnels, langues française et anglaise, toujours avec une grande pureté dans l’interprétation, le 17 au Café de la danse (Paris) ; ou encore la guitariste virtuose Kaki King le 1er décembre à Clichy.
Certaines de ces artistes se produiront également en régions, tout comme Emily Loizeau, Camp Claude, The BellRays, Marta Del Grandi, Eat-Girls, Bonnie Banane, Claire Days, Dame Area ou Kas Product Reload : soit du rock, du folk, de la chanson, de l’électro plutôt radicale, entre autres…
Sans oublier des rencontres dans le cadre du dispositif Les Femmes s’engagent, qui « propose des actions qui cherchent à avoir un impact positif dans les trajectoires des femmes et des personnes minorisées en s’appuyant sur un large réseau d’actrices et d’acteurs autour de l’inclusion et de l’égalité dans les musiques actuelles ».
LFSM, un festival vraiment pour tou•te•s !
Ci-dessous, une petite playlist avec les différentes artistes citées :