Née à Liverpool, Jane Weaver a joué dans les groupes Kill Laura (signé sur le label de feu Rob Gretton, le mythique manager de New Order) dans les années 90 puis Misty Dixon au début des années 2000 avant de se lancer en solo il y a vingt ans. Elle a sorti depuis une douzaine d’albums, d’abord sur son propre label Bird puis sur Fire qui lui a permis de toucher un public plus large même si elle reste encore méconnue chez nous. Le dernier, “Love in Constant Spectacle”, paru cette année après quatre ans d’absence, est peut-être son plus intime et personnel, allégeant un peu la production électronique vintage qui a fait sa réputation (passion qu’elle partage avec son mari de longue date Andy Votel, entre autres collaborateur de Badly Drawn Boy et fondateur du passionnant label d’archives et de rééditions Finders Keepers où se côtoient B.O. de films culte polonais, expériences aux synthés modulaires et pépites du rock anatolien). On y verra potentiellement l’influence du producteur John Parish, connu notamment pour son travail avec PJ Harvey, qui privilégie la simplicité et le dépouillement. La voix diaphane et rêveuse de la chanteuse est d’autant plus mise en valeur dans cette collection de réflexions sur le sentiment amoureux qui accrochent immédiatement l’oreille mais révèlent une multitude de détails au fil des écoutes.
Jane Weaver sera en concert à la Boule Noire, à Paris, le lundi 16 septembre. En première partie, l’artiste, compositrice et productrice néerlandaise Robin Kester.
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