L’Islandaise nous ravit une nouvelle fois avec un album concept aux ambiances variées.
Dix ans après son dernier véritable album solo, Tookah, l’Islandaise revient ce 21 juin avec Miss Flower, un LP au concept original, basé sur la correspondance échangée par la mère de son amie et collaboratrice Zoe, Geraldine Flower, une femme totalement libre des conventions de son époque. En dix titres midtempo d’une grande variété, annoncés par les singles Black Lion Lane, Let’s Keep Dancing et Miss Flower, Emiliana Torrini raconte cette histoire pleine de désir, d’amour, de peine, d’humour ou de mystère…
L’adresse parlée de l’incipit Black Water nous plonge d’emblée dans un univers proche du magnifique Finisterre de Saint Etienne en 2002, lui-même entièrement consacré à un seul sujet, en l’occurrence la ville de Londres, dans toutes ses dimensions : même approche, même sorte d’arrangements, même type d’ambiance… Tout au long de l’album, la voix suave et chaleureuse d’Emiliana Torrini nous emmènera ensuite dans une exploration littéraire, poétique et intimiste des émotions ou des réflexions portées par Geraldine Flower.
Du björkien Waterhole au funambulesque The Golden Thread, déchirante ballade chantée sur un fil, en passant par la superbe trilogie du cœur de l’album (l’ultrasensuelle Miss Flower, le minitube poppy Black Lion Lane, la groovy, sautillante et scintillante Let’s Keep Dancing), la chanteuse souffle à notre oreille des mots d’une profondeur et d’une douceur inouïes. Le huitième morceau, une élégie aux tendres teintes electro, s’intitule Love Poem. Un titre qui pourrait parfaitement s’appliquer à l’ensemble du disque. Cerise juteuse sur ce délicieux et léger gâteau, Emiliana Torrini sera en concert à Tourcoing le 16 octobre et à Paris le 17, à l’Alhambra.
Vincent
Et à Tourcoing le 16 octobre…