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Disques

Johanna Samuels – Excelsior !

Second album pour Johanna Samuels : des portraits touchants, des histoires intimes habillés par une pop-folk classique et indispensable.

L’histoire est connue d’avance mais elle fait partie de celle que l’on aime toujours entendre. La Californienne Johanna Samuels a sorti courant mai son second disque, enregistré en hiver dans un chalet reconverti en studio pour l’occasion. Le songwriting est classique et tranquille. Johanna Samuels nous parle d’elle même avec une certaine honnêteté avant d’esquisser quelques portraits, des histoires profondes que l’on a envie de lire encore un peu plus. La mélodie est indolente, la basse est tranquille et la guitare se traine doucement entre deux petits riffs luminescents. En dix titres béats, “Excelsior !” s’est incrusté tranquillement dans nos vies pour ne plus nous quitter. On y voit l’indéniable signe du chef-d’œuvre discret.

Si Johanna Samuels nous invite à faire un détour du côté de Laurel Canyon, à l’époque où l’on y écrivait de petites symphonies pop en groupe, elle nous ramène vite chez nous pour convoquer quelques histoires personnelles que l’on écoutera d’une oreille attentive. Avec “Sonny”, Johanna se rappelle quelques vieux souvenirs avec un synthétiseur et une guitare acoustique avant de monter le son et d’ouvrir les fenêtre sur “Nature’s Way”. Un cycle de chansons où l’on passe du bureau au salon avec les intimistes “High Tide For One” et “The Middle”, le classieux “All Is Fine” ou encore “Close the Vest”. Ce genre de musique qui exprime autant la force que la fragilité est probablement celui que l’on aime le plus.

S’il ne fallait garder qu’un titre parmi cette collection de merveilles, ce serait probablement “Less of You” et sa narration qui l’emmène lentement vers le morceau de bravoure. Johanna Samuels dresse le décor, présente les personnages, fait un travelling avant. Elle leur apporte une belle compassion, le tout sur une section rythmique au cordeau. La basse rebondie et la batterie tiennent sur une rythmique tranquille. La guitare trace une discrète ligne mélodique qui traverse toute l’Amérique du Nord. Un voyage en voiture que l’on ferait probablement en écoutant en boucle la K7 d’“Excelsior !” dans l’auto-radio.

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