Discover, en tout cas Olivier Brion, son animateur brillant, sera en concert le 30 novembre au Triptyque. L’occasion parfaite pour revenir sur une carrière en ligne claire, discrète et attachante. En quelques réponses Olivier se dévoile, s’explique et en dit plus sur son nouvel album estival à souhait, ses rapports avec « le milieu » de la musique et la vie de playboy.
Même si ce n’est que le deuxième album de Discover, tu n’es pas vraiment né de la dernière pluie, tu peux nous retracer ton parcours ?
Tout a commencé à Charleville au début des années 90, avec mon premier groupe, « Dorian Gray ». Il y avait déjà dans le line-up mon frère Nicolas qui devait avoir 16 ans à l’époque, moi j’en avais 21. On a enregistré un single « A Lonely Night » sur un petit label belge et on l’a envoyé à Bernard Lenoir qui officiait sur Europe 1 à époque. Il a joué le titre plusieurs fois, et il nous a même convié à une Black Session. On a tourné un peu, c’était un peu le début de la nouvelle scène pop française. Puis j’ai voulu faire évoluer le line-up et notre guitariste (dont nous nous étions séparés) a déposé le nom afin qu’on ne puisse plus l’utiliser !
Alors sont nés les Yachines, deux albums et quelques dates plus tard (dont la route du rock 95), juste après avoir été récompensé par le FAIR en 96, on s’est séparé.
Pourquoi ne pas avoir quand même continué l’aventure sous le nom de The Yachines ?
Je me suis posé la question. Puis je me suis souvenu qu’un jour un fan qui est devenu un ami par la suite m’a dit que le jour où il nous avaient tous rencontrés (les Yachines) il pensait que c’était le casting parfait ! Je crois qu’on a vécu des trucs vraiment bien, un peu comme une famille et quand les choses se sont détériorées et que certains nous ont quittés, c’était la fin de l’aventure. Entre la fin des Yachines et le début de Discover 5 ans se sont écoulés et même si la musique restait un peu la même l’histoire était différente.
Et donc, ce nom, Discover, d’où vient-il ?
J’étais à Miami et en face de l’hôtel, il y avait un panneau avec Discover Florida, la typo était jolie, et puis il y a aussi le Discover America de Van Dyke Parks.
Est-ce que Discover est un vrai groupe ?
Sur le premier album, oui. On l’a fait en 3 semaines en live en studio basse, batterie, guitares avec mon frère Nicolas et Stéphane Bienne qui tenait déjà la batterie dans les Yachines. Pour « California songs », ils sont venus faire des choeurs,et Nicolas quelques basses, mais c’est un projet que j’ai mené seul avec l’aide de Thomas Deligny qui a réalisé l’album.
Pourquoi pas « Olivier Brion » comme nom de groupe ?
Olivier Brion, ça ne sonne pas groupe, mais effectivement la question peut se poser désormais. En fait, c’était peut-être pratique de se cacher derrière un nom de groupe, maintenant les choses évoluent.
Quelle impression ça fait d’être encensé par Magic d’un côté et descendu par les Inrocks de l’autre ?
Choisis ton camp camarade ! Plus sérieusement, je trouve que le terme descendu est un peu fort, mais cette chronique à laquelle tu fais allusion a suscité pas mal de réactions. J’ai reçu pas mal de mails ou de commentaires notamment de gens du milieu. J’aurais peut-être pu m’attendre à plus de soutien vu qu’il en avait été ainsi à époque des Yachines. Mais bon, à part ça, l’accueil est plutôt bon, et parfois même inattendu de la part de certains media.
Une précision : « Tommy the Monkey » est juste une comptine qui s’adresse à un enfant de 2 ans. Le mien en l’occurrence.