I AM UN CHIEN
Influencé par Brian Griffin, Rantanplan, Lassie, mais également par des groupes comme les Pixies, Ratatat ou Prodigy, I am un Chien (dont le nom est une référence à "Debaser" des Pixies) est un duo d’electro-rock français, composé de David et Do(u)g, dont le son oppose un clavier techno contre une guitare rockeuse. L’énergie sonore qui en sort est assez rare pour être soulignée. Ce n’est donc pas sans raison que le groupe formé en novembre 2006 commence à faire sérieusement parler la presse et surtout les fans qui se pressent de plus en plus nombreux pour assister aux performances scéniques du duo sur les nombreuses dates que celui-ci a pu faire en France ou à l’étranger (I Am un Chien s’est déjà déplacé en Angleterre, aux Etats-Unis ou encore plus récemment en Allemagne). C’est à l’Elysée Montmartre, à Paris, lors de la soirée du club NME que nous les rencontrons pour une entrevue canine.
Tout d’abord, comment se porte-t-on lorsque l’on joue au Bataclan et à l’Elysée Montmartre en moins de deux semaines ? Vous devenez de vrais labradors scéniquement…
DF (chant) : Enchaîner le Bataclan et l’Elysée Montmartre, c’est un gros challenge.
Doug (guitare) : Ça nous fait plaisir puisque ce sont deux bonnes dates qui s’enchaînent rapidement. Les Stuck in the Sound nous ont invités au Bataclan pour la "grosse date" de leur tournée sur Paris puis on nous a contactés pour le club NME. A l’origine c’était You! (ndlr : le deuxième groupe de JRF, le chanteur des Stuck in the Sound), mais ils ne pouvaient pas et il s’est avéré que le programmateur était également fan de I am un Chien… C’est le hasard si ces deux dates s’enchaînent, mais c’est toujours agréable !
Revenons rapidement sur les débuts de I am un Chien… Au départ, vous aviez mis un remix sur MySpace, les gens ont accroché donc vous avez continué, c’est exact ?
DF : Oui exactement ! Tu as bien appris ta leçon. (rires) C’est un remix de notre ancien groupe, on avait un groupe de rock.
Vous désiriez faire du rock à l’origine ?
DF : Avant on faisait du rock à la At the Drive-In mais ça ne marchait pas tellement… Il faut savoir que I am un Chien est une grosse blague…
Doug : On s’est mis à faire des remix alors qu’on ne connaissait rien à l’électro. Mais à l’origine c’est vrai que l’on préfère le rock.
DF : D’ailleurs, les gens qui viennent nous voir s’attendent parfois à voir deux dj’s à la Justice, alors que non, il y a deux guitares, un tom basse, du chant…
Doug : Nos concerts sont plus des concerts de rock que des concerts d’électro. En général, le public qui ne nous connaît pas est surpris, même si aujourd’hui on peut voir des vidéos de nos prestations sur Internet.
Justement, pensez-vous qu’aujourd’hui il est indispensable pour un groupe de posséder une certaine connaissance d’Internet pour espérer se faire connaître ?
Doug : Oui, je pense. Maintenant, tous les pros passent sur Internet. MySpace et Youtube sont des supports qui remplacent peu à peu la démo.
DF : Je pense aussi. Nous savons tous que le disque est en train de mourir et que le nouveau média est Internet. Nous nous sommes fait connaître, comme beaucoup de groupes, grâce à Internet. Même s’il faut dire que l’on a bénéficié de l’aide des Stuck in the Sound. Sans eux, je ne pense pas que nous aurions fait autant de dates la première année. Ça s’est beaucoup joué au piston, mais après que l’on assure.
Et le téléchargement aussi…
DF : C’est mortel ! Si aujourd’hui une petite communauté nous apprécie, c’est principalement grâce au téléchargement. Nous nous sommes souvent trouvés dans des soirées où le dj passait I am un Chien. Le fait que des personnes aient réussi à trouver nos titres en si bonne qualité me touche. Tout se passe par le bouche-à-oreille et par les échanges de fichiers qui ne seraient pas possible sans Internet.