Loading...
Festivals

Dans la Série des Inaperçus 2000 – Elm, Keaton, Playdoh

FESTIVAL- DANS LA SERIE DES INAPERCUS…
par Guillaume

Depuis quatre éditions, ce festival propose de découvrir de jeunes pousses de la pop française, sous le patronnage d’un parrain plus connu. Cette année, adieu le Moloko, bonjour le Glaz’Art. Compte-rendu de la deuxième soirée, toujours en direct de la Porte de la Villette.

Dans la série des inaperçus...C’est Elm qui entame cette seconde soirée. Gros choc : on assiste en direct (et sans anesthésie) à la greffe du cerveau du Post Rock sur le corps de Lili Marlène. Du Post-Cabaret ? Qu’elle chante Michaux en français ou Shakespeare, de son anglais si delicious, Elodie nous fait un grand numéro de charme, achevé par une danse shamanique ensorcelante du meilleur effet. A coups de motifs répétitifs évoquant Tortoise, d’une instrumentation millésimée 70’s (on n’est pas loin de penser à une version moins cérébrale (et moins chiante, osons le dire) de Tanger – voisin de palier dans la grande tour de Babel des revivals) et d’une chanteuse/actrice/musicienne décidemment fatale, Elm ne laisse personne indifférent.

Propulsé sur scène suite au forfait de Mobil, le trio composant Keaton aurait mérité quelques semaines supplémentaires de maturation pour donner pleinement satisfaction. Le groupe se disperse, s’élance dans un hip-hop beastieboysien pour atterrir quelques morceaux plus tard dans un fracas de larsens importés tout droit d’Olympia, le tout avec une maîtrise approximative qu’on ne peut pas vraiment ériger en style. Peut mieux faire, on leur laissera le temps.

Décevant sur la longueur lors de son concert aux Rockomotives mais déjà terriblement prometteur, Playdoh clôturait la soirée avant de s’engager dans une tournée française (Playdoh bientôt dans votre ville ! toutes les dates ici). Inutile de dire que je les attendais au tournant, et pas déçu je fus. Malgré le son un peu brut, le groupe enchaîne sans temps mort pendant presque une heure ses longs morceaux, tout en enchaînements travaillés et motifs de guitares acérés et malins, en retenue sur les passages au ralenti puis toute gorge dehors. Aux dyptiques falaises/précipices trop communs aux tenant du genre, le groupe préfère ses propres montagnes russes, faisant osciller avec science ses titres entre faux calmes et vrais rages. Le pire étant le sentiment un peu frustrant qu’ils peuvent faire (encore) mieux.

Tiens, ils ont joué longtemps Playdoh. Y’a plus de métro. Vous avez déjà traversé Paris à pieds à 1h30 du matin, vous ? La semaine prochaine, je viens en tapis volant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *