TRAM – Frequently Asked Questions
(Setanta / Pop Lane)
Pour ceux qui suivent, cet album fait suite au magnifique "Heavy Black Frame" de 1999. Pour les autres, et la distribution parcimonieuse voire inexistante dans nos contrées du précédent les exemptera de tout reproche (enfin bon, on vous l’avait dit pourtant…), "Frequently Asked Questions" devrait être l’occasion immanquable de découvrir un des rares groupes à l’heure actuelle capable de s’enorgueillir d’un discographie parfaite. Et oui. Du premier single chez le défunt label PIAO! ("Nothing Left To Say", deux titres parfaits) à la reprise de "Once I was" de Tim Buckley (comment dire… parfaite, et présente sur ce deuxième album), que du parfait.
Pas de révolution donc à l’orée de ce deuxième album. "Are You Satisfied ? » (oui !) vient tranquillement piétiner sur les plates-bandes du dernier album de Spain… et le fait oublier en un clin d’oeil. Mais ce n’est qu’une introduction, le meilleur étant à suivre, puisqu’ensuite déboule "Now We Can Get On With Our Own Lives", toujours sur le même faux rythme indolent mais avec une classe immense. Chanson de l’année. Gasp. Déjà une bonne vingtaine d’écoutes, et j’en reste toujours sans voix. Après, le sort du disque est quasi-scellé (classez dans la rubrique chef d’œuvre), et tout peut arriver.
Tout arrive donc, y compris, ô surprise, quelques titres parfaits supplémentaires ("Social Disease", "Underneath The Ceiling", entre autres), y compris la fin du disque. Mais pas pour longtemps (puisque je le remets, histoire de comprendre).
Ou d’essayer. Pas de révolution donc depuis le premier album, mais une évolution sans heurts, vers un son moins rugueux, plus élaboré, plus riche et plus savamment brumeux, vers une perfection plus parfaite (ahem ahem). Et la voix quasi spectrale de Paul Anderson d’en parachever la magie, comme aux premier jours, ceux de "Nothing Left To Say" : dès son premier titre, Tram avait compris qu’on aurait beaucoup de mal à trouver des mots pour rendre justice à sa musique.
Guillaume
Are You Satisfied
Now We Can Get On With Our Own Lives
Yes But For How Long
He Walks Alone
This Sacred Day
Folk
Once I Was
Giving Up
Social Disease
Underneath The Ceiling
Light A Candle On My Birthday