HELLO GOODBYE – Heart Attack
(Racing Junior / Poplane)
Une guitare et une batterie plus deux voix égalent plein de possibilités. A l’instar de The Kills ou de The White Stripes dont on entend davantage parler ces jours-ci, Hello Goodbye est capable de construire un univers très riche et très vaste sur un périmètre tout riquiqui. Hello Goodbye sont persuadés de faire du rock garage, en réalité c’est du rock garage de lopette, du rock garage joué par le binoclard du premier rang. De la pop garage quoi. Ici, pas de perfecto piqué à Jesus & Mary Chain pour faire méchant (Black Rebel Motorcycle Club), ni d’allure de fille frigide piquée à la PJ Harvey des années 1991-93 (The Kills, encore). Ici, la frustration post-adolescente est exprimée de manière ouvertement belliqueuse et exubérante, le rose à lèvres fièrement appliqué et la bulle de chewing gum à la fraise savamment ciselée. De la pop garage bubblegum quoi.
Bien que terriblement dans l’air du temps, Hello Goodbye rappelle également certains groupes à chemise à pois de la deuxième moitié des eighties (Darling Buds, Popguns ou une version féminine du premier Primal Scream). Pour compléter le tableau, sachez que « Heart Attack » est leur premier album après deux 45t (dont l’excellent « African nights » ici présent) et qu’Hello Goodbye est un groupe suédo-norvégien qui commence à faire parler de lui de l’autre côté de la Baltique.
« Heart attack » est truffé de mélodies trempées dans le miel et l’huile de moteur ainsi que de textes directs expédiés en 2 minutes. Sans doute composés pour draguer la serveuse de bar du coin ou le gars qu’a la plus belle mob’ du lycée. Certes, Hello Goodbye n’a pas inventé le Krisprolls mais c’est avec un plaisir non feint qu’on enfourche ces mélodies au gré de ces « kiss me once, kiss me twice », « gimme a kiss, gimme a hug », « make me wet and dry me over ».
Pourtant, malgré toute sa fougue et son charme, Hello Goodbye ne fait pas autant de couvertures de magazine que The Vines ou The Libertines. On peut gager que ça va durer et même vous parier trois palettes de Neutrogena que leur notoriété ne dépassera pas celle de Life Without Buildings ou, au mieux, Heavenly. Le monde de la pop est vraiment trop injuste. Restons pop, soyons snob, aimons Hello Goodbye.
mr modular
Have you seen my boy ?
African nights
Summer warmth
Highway kind
Black kneehighs
A little bit hurt
Windy fields
Second hand teenager
I won’t let you go and I won’t change my mind
Ode to Betty
Pussycat
Vampire love
The picky eater
Wind (sha la la)