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Disques

Playdoh – Fragments

PLAYDOH – Fragments
(Peter I’m Flying! / Chronowax) [Site]

PLAYDOH - FragmentsAprès quelques frayeurs et fausses rumeurs, Playdoh est finalement de retour avec son très attendu deuxième album. Très attendu parce que ces Français avaient déboulé en 1999 au milieu d’une scène post-rock en passe de s’affirmer chez nous et avaient donc nécessairement bénéficié d’un éclairage particulièrement vif. Qu’en est-il après une si longue attente ?
Suivant une évolution musicale adoptée par de nombreuses formations de même obédience, Playdoh a marqué cette seconde livraison du sceau de l’électronique. Cela ne choque pas vraiment et ce n’est même pas vraiment surprenant tant le mélange des deux "genres" que sont le post-rock et l’électronique semble naturel. Cela donne simplement la sensation de ne pas écouter tout à fait le même groupe. Une renaissance donc ? Oui et non. Oui car, comme je l’ai dit, les arrangements électroniques permettent, sans entorse majeure, de classer certaines compositions dans la catégorie électronica. Non parce que le groupe démontre cette fois encore son goût pour les ambiances brumeuses, tranquilles, parfois même éthérées et fait un usage toujours aussi régulier d’extraits de bandes sonores aux origines difficiles à deviner. On retrouve également avec plaisir le même binôme vocal bisexué dont le murmure se coule avec modestie dans une musique cyclothymique.
Sur ce deuxième album, les rythmiques ont semble-t-il été plus travaillées, comme en témoignent les magnifiques "True", "Silent" et "Kastrup Airport", martelés par une batterie en boucle aux sonorités parfois lourdes et sales. De temps à autres, une trompette lointaine vient embrumer un peu plus l’atmosphère déjà trouble où seules les formes se distinguent d’un ensemble fondé plus sur l’harmonie globale que sur le détail mélodique.
De bonne tenue du début à la fin, "Fragments" ne laisse cependant pas la même impression de bonne surprise que son prédécesseur, pourtant un ton en dessous. Sous ses airs relativement plus légers – je n’ose pas dire "pop" -, ce disque est une belle confirmation mais me laisse sur ma faim tant j’attendais la claque de l’année. Playdoh passe avec succès le périlleux examen du deuxième disque, ce qui est déjà beaucoup.
Same play(doh)er shoot again !

Fred

Ouverture
Helikopter
Hôtel Roma
True
Silent
Tout Me Parle
Ardor
I Run, I Swim
[…] Mouvement
Kastrup Airport

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