Cet indicateur quasi-infaillible du stationnement aisé (surtout du côté de la Rock School Barbey) est généralement un indicateur inquiétant quant à la fréquentation potentielle d’une salle. Je me gare facilement, rentre, et là… bon, c’est pas mal en fait, il y a un peu de monde.
Mais tout le monde est réparti étrangement, sur les marches du hall de Barbey, ce qui donne l’impression que le jeune homme dans House of Wolves joue devant personne. En même temps, il est tout à sa guitare et ses mélodies, qui je l’avoue ont bien de la peine à me passionner. Je suis même passablement dissipé devant ce folk tout doux, tout mièvre pensé-je. Mais normalement, il n’est pas tout seul, etc… Bon, comme je suis arrivé en plein milieu ou presque, je n’en entends que 30 minutes : cela m’a suffi.
Vient le temps de Mac de Marco : rétrospectivement, je me demande comment lui et House of Wolves ont été amenés à partager l’affiche. Mais bref, le rigolard Canadien est là, et il a l’air très “en forme”. Le public, qui augmente de minute en minute, est plus que survolté, et cela tient autant au groupe bien chargé qu’aux excellentes chansons. Celles-ci se suivent et jamais le set ne faiblit : c’est même l’éclate totale, de “Cooking Somethinhg Good” à “Baby’s Wearing Blue Jeans” ou “My Kind of Woman”, c’est ultra accrocheur, c’est décontracté, ça donne le sourire et fait bouger les corps. Mac et son groupe carburent à la bière, et le public aussi, ce qui donne des échanges à base de “MASHED POTATOES !!” gueulé du public, qui font se marrer le quatuor, qui fête ça d’une gorgée de bière. A force de faire des blagues, grimaces et des voix bizarres, je me dis qu’on est plus très loin du moment où le Canadien montre son cul à tout le monde. Le set court se terminera sans cet “incident”, et sur un superbe “Still Together”. Le gars à casquette s’est fait plein de nouveaux potes ce soir-là, et au prochain concert, les préventes s’écouleront bien vite, à n’en pas douter…
