Ex-membre du groupe féminin britannique Goat Girl (qui continue sans elle), Naima Bock avait sorti en 2022 un premier album solo magnifique, “Giant Palm”. Dans le morceau titre, placé en ouverture, ce “palm” pouvait désigner une paume ou une branche de palmier ; dans les deux cas le texte était d’une grande poésie : « Life’s giant palm lifts me to the sky/And for a while I forget that I cannot fly/So I float high, high above it all, all, all ». La deuxième traduction pourrait renvoyer à son enfance passée au Brésil, bercée par divers artistes locaux : une influence qui transparaît dans certaines de ses chansons ou dans sa version fidèle du standard “Berimbau”.
Son nouvel album “Below A Massive Dark Land”, sorti en septembre dernier chez Sub Pop, la voit poursuivre dans une veine folk sans œillères, entre dépouillement acoustique – qui met particulièrement en valeur sa voix ensorcelante – et arrangements audacieux de cordes, cuivres, chœurs et percussions. Proche dans l’esprit de fortes têtes bien faites comme Aldous Harding, Dana Gavanski, Cate LeBon ou Aoife Nessa Frances (on peut aussi penser aux Irlandais de Lankum pour la pureté du chant et l’évocation de traditions musicales immémoriales), la Londonienne cosmopolite, férue de nature et d’archéologie, fera une halte à la Boule Noire, à Paris, le 13 décembre prochain. Un cadre intimiste parfait pour sa musique.
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