L’Irlandais Oisin Leech est la moitié du duo folk Lost Brothers, mais c’est en solo que ce musicien largement reconnu par ses pairs commence à se faire un petit nom en France. On l’avait découvert sur scène en octobre dernier au Point éphémère à Paris (voir vidéo ci-dessous), en première partie de son ami M Ward. Depuis est sorti “Cold Sea”, un bref album – neuf morceaux en 27 minutes – enregistré pour l’essentiel dans une vielle école avec vue sur mer à Malin, à l’extrême nord de l’Irlande.
Le disque bénéficie de la présence du musicien américain Steve Gunn, qui en est également le producteur, de M Ward et de Tony Garnier, homonyme d’un fameux architecte lyonnais et bassiste de Bob Dylan depuis la fin des années 80. Oisin Leech chante d’une voix à l’émotion contenue des ballades folk dépouillées et lumineuses, dont les titres (“October Sun”, “Colour of the Rain”, Daylight”…) suggèrent qu’elles sont fortement inspirées de son environnement, même si le son rappelle a priori davantage une certaine Amérique ou l’Angleterre que l’Irlande. Sur quelques intermèdes instrumentaux aux synthés atmosphériques, la douceur étale de l’ensemble se rapproche de sonorités plus ambient, entre John Martyn, Vini Reilly (The Durutti Column) et Brian Eno.
« Pure magic », c’est ainsi que Steve Gunn, dans les notes de pochette, définit cette semaine d’enregistrement dans un cadre enchanteur. C’est aussi l’effet que nous fait la musique infiniment gracieuse d’Oisin Leech. Qu’on pourra entendre sur scène (avec Malo Texier en première partie) le vendredi 3 mai à l’Archipel (17, bd de Strasbourg, Paris Xe). Il reste des places.
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