Loading...
ConcertsFestivals

La Route du rock, Saint-Malo, du 16 au 19 août 2023

Rapide retour en mots et en photos sur la collection été #31 du festival.

Avec 25 000 spectateurs, dont 18 000 entrées payantes, la Route du rock retrouve le sourire après la fréquentation décevante de 2022. Les Australiens de King Gizzard and the Lizard Wizard, qui s’étaient fait porter pâle l’été dernier, étaient bien là et ont assuré une bonne fréquentation le jeudi soir, le seul où le Fort de Saint-Père était vraiment rempli.
Côté programmation, à la fois variée et cohérente, l’option psyché-garage-punk US se confirme, avec des groupes qu’on n’écouterait pas forcément en boucle chez soi mais qui s’avèrent souvent très efficaces sur scène (mention spéciale au rouleau compresseur Osees et ses deux batteurs). L’ouverture sur le hip-hop alternatif et ses dérivés fut plutôt convaincante, même si ces artistes n’avaient pas tous la présence scénique des impressionnants Young Fathers en septette (curieusement, le line-up était légèrement différent une semaine plus tard à Rock en Seine). Et si on doute que ces noms plutôt confidentiels amènent un nouveau public au festival qui, vu l’inflation des cachets, ne peut plus vraiment s’offrir de grosses têtes d’affiche.
Cette année, notre préférence sera allée aux fin(e)s mélodistes comme l’Irlandaise Aoife Nessa Frances qui a livré sur la plage avec son groupe un concert totalement envoûtant, rappelant parfois dans ses longues envolées instrumentales Tim Buckley ou Robert Wyatt (il se termina d’ailleurs par une reprise de “Shipbuilding”). Ou comme les vétérans toujours enthousiasmants de Yo La Tengo, capables d’alterner comme peu d’autres la douceur et la fureur. Le duo/couple Jockstrap, lui, allait d’une dance pop très physique et aguicheuse à des ballades dignes de Broadway superbement chantées ; pas désagréable mais un peu difficile à cerner… A la limite parfois de l’expérimental mais sachant toujours rester accessibles, les sympathiques garçons de Squid auront, eux, livré un set solide, remplaçant au pied levé les Viagra Boys (dont ils reprirent amicalement le morceau “Sports”). Bonus : le T-shirt Stereolab du guitariste.
Avec le set le plus long du festival (90 minutes), les très prolifiques King Gizzard auront pu montrer toute leur versatilité, passant avec aisance d’un style à l’autre (psyché, soul-funk voire metal) sans nous lasser. Enfin, les New-Yorkais de Bodega – déjà présents en 2019 à la Route du rock hiver – auront confirmé qu’ils sont bien l’un des meilleurs groupes de scène actuels (les disques sont pour l’instant un peu en deçà). Leur performance hyper énergique, fun et sans temps morts, compactant pas moins de 18 morceaux en 65 minutes – dont un, improvisé, en l’honneur du festival ! – aura fait danser et slammer un public qui n’était pas forcément venu pour eux. A peu près l’inverse des Strokes à Rock en Seine, donc.

Côté logistique et organisation, décernons quelques bons points. Au camping du festival, où on n’avait pas prévu d’aller au départ mais qui s’est avéré plutôt calme, sûr et bien doté en douches et sanitaires (on n’a plus vraiment l’âge de vivre ce genre d’événement en mode commando…). A l’offre de restauration, variée, d’une qualité très correcte dans l’ensemble et accessible dans des délais raisonnables. Et au réaménagement du site exploitant une partie des douves : si on n’a pas eu trop le courage de rester pour les DJ sets nocturnes, on a apprécié de venir s’y poser entre deux concerts même si le terrain est encore un peu caillouteux. On saluera aussi le conférencier Christophe Brault qui, à Saint-Malo intra muros, aura retracé en deux heures, avec son énergie et son érudition habituelles, l’épopée des mods, entre classiques inusables et trésors cachés.

Ci-dessous, la plupart des concerts auxquels nous avons assisté en images, dans l’ordre chronologique.

Aoife Nessa Frances

Squid

Gilla Band

M83

Special Interest

King Gizzard and the Wizard Lizard

Grand Blanc

Yo La Tengo

The Black Angels

Osees

Clipping

Young Fathers

Sorry

Jockstrap

Bodega

The Brian Jonestown Massacre

FLOHIO


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *