C’est au cours de l’année 2005 que nous avons découvert Wolf Parade. On se souvient encore de Spencer Krug et Dan Boeckner en train de clamer leur désamour de nos contemporain avec « Modern World ». Le titre, placé en seconde position de le premier disque « Apologies To The Queen Mary », était plutôt efficace et depuis le groupe a publié quatre autres disques, a multiplié les side-projects (Handsome Furs, Frog Eyes, Sunset Rubdown), est devenu un trio, a pris une pause pour finalement revenir avec « Cry Cry Cry » avant de se réconcilier avec l’avenir sur « Fall Into The Future ». Quinze années viennent de se dérouler et Wolf Parade fait maintenant partie de ces groupes matures à la fois ailleurs et complètement dedans, à l’épreuve du temps depuis que cet indie-rock montréalais est un peu moins le pinacle du genre.
Leur nouveau disque intitulé « Thin Mind » est sorti depuis le mois de janvier et la pochette ressemble à une étrange couverture de bande-dessinée franco-belge. Les titres ne surprendront probablement pas l’auditeur en quête d’aventures sonores, mais, il faut bien reconnaître que l’ensemble se tient et s’écoute sans déplaisir. On est accueilli par les guitares généreuses de « Under Glass ». On se surprend à trouver un petit côté Bowie période Tony Visconti sur un « The Static Age ». On tape du pied à l’écoute des rythmes synthétiques de « Against The Day ». Et les dernières notes électriques de « Town Square » s’en vont comme si elles n’avaient jamais existé.
On termine l’écoute de ce nouveau disque un peu comme on l’avait commencé, en se demandant si Wolf Parade n’est pas en train de tranquillement vieillir en répétant dorénavant ses mélodies d’antan. Un moyen de se dire cette musique demeure parfaitement écoutable à défaut de nous faire totalement chavirer, il faut dire que la jeunesse éternelle est dorénavant loin derrière nous.
Under Glass
Julia Take Your Man Home
Forest Green
Out of Control
The Static Age
As Kind as You Can
Fall Into the Future
Wandering Son
Against the Day
Town Square