C’est un peu à la dernière minute que la première partie de la soirée est connue, et c’est donc le local Ciadel qui assure le spectacle, seul, avant l’arrivée de H-Burns. Je n’écoute que distraitement, et n’aurai donc d’avis éclairé à donner sur sa musique. On peut toutefois le classer dans un case proche d’Asgeir ou Bon Iver (version “claviers à gogo”).
Je prends place au premier rang pour apprécier au mieux le set de Renaud Brustlein et son groupe. Pas forcément un choix pertinent, car je récupère en primeur les basses, le son étant particulièrement costaud. Mais la force mélodique de H-Burns prend rapidement le pas sur ce petit hic et la setlist, qui fait largement honneur au dernier “Kid We Own the Summer” sorti il y a quelques semaines, ne manque pas de procurer de beaux moments. A vrai dire, il n’y a aucun temps faible dans le concert, qui enchaîne (dans le désordre) la mélancolie de “Radio Buzzing”, du romantisme qui irrigue “I Wasn’t Trying to Be Your Man”, “This Kind of Fire” ou l’énergie (toujours un peu mélancolique chez H-Burns) de “Nowhere to Be” ou “Naked”.
Toujours aussi charismatique, mais aussi avenant et sympathique, Renaud Brustlein semble avoir porté encore un peu plus loin H-Burns en live. Sans révolution, toujours à cheval entre le folk et une atmosphère plus sonique, le songwriter français a, avec l’aide d’un groupe subtil, réaffirmé la qualité live de son songwriting délicat, touchant et qui garde toutes ses nuances (“White Tornado” en est le parfait exemple), même dans des conditions sonores perfectibles. L’humilité du Français se retrouve dans sa musique, bande-son subtile d’une belle soirée, rendez-vous une fois de plus réussi avec la musique de H-Burns.