Inutile de rechercher les grandes nappes propices à de grandes réflexions, à une forme ultra-léchée. Funken fait dans le bricolage, plutôt tendance “à l’arrache” que “Leroy merlin 3ème dan”, pas surprenant pour cet activiste touche-à-tout qui a mis du temps à mettre au point cet album bourré de surprises réjouissantes, comme un Kinder Surprise mais en mieux quoi. Le mieux, c’est que ça tient bien, qu’on est vite pris par ces chansons faites de bric et de broc, mais qui parviennent amplement à tenir la longueur. Il est vrai que celles-ci dépassent rarement les 3 minutes. C’est de la pop, on entend une pelletée de sons, entre toy instruments, une batterie (ou boîte à rythmes), un chant un peu à l’arrache mais qui colle parfaitement à l’esprit et à ces cavalcades mélodiques, qui savent accrocher l’oreille comme “Radioactive Eskimo” ou “Give Me 5”. Il est même possible de trouver un côté un peu punk à ces morceaux tout en énergie, à “Fuckin’ Froggie”, “Two More” ou “Fox Head”. Les morceaux les plus calmes sont tout autant brinquebalants, mais là réside tout le charme : à l’instar de ses compatriotes, Mein Sohn William ou Piano Chat (présent sur « Forest », Funken tire son essence de sa forme, qui n’empêche pas à son auteur d’y amener du fond. Une belle surprise, qui donne envie de traîner un peu avec ce “MICHEL”.