The Apartments – Apart

THE APARTMENTS – Apart
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Après la parenthèse acoustique « Fête Foraine », sur lequel il revisitait son répertoire dans une veine dépouillée, revoilà Peter Milton Walsh, avec un contre-pied presque parfait (et une pochette, une fois n’est pas coutume, moche). Surprise, la musique de l’Australien fait cette fois-ci la part belle à l’électronique. Même si Peter s’est, selon ses dires, entouré de spécialistes à une époque où l’électronique est en train de gagner ses lettres de noblesse, les premières minutes de l’album font craindre le pire, les trompettes et les rythmiques synthétiques introduisant « No Hurry » semblant quelque peu neurasthéniques. Heureusement, l’habitué se fait vite à ce parti pris, et l’on retrouve, et le grain de voix inimitable de Peter, définitivement sans âge, et des compositions de toute beauté. Mieux, les arrangements agissent comme une mécanique oppressante qui font parfois davantage ressortir les qualités des morceaux. Même si l’ensemble est en deçà des cimes de la discographie de Walsh, certains figurent parmi les meilleurs écrits par l’Australien (« No Hurry », « To Live for », « Friday Rich/Saturday Poor », qui passe comme dans un rêve, ou le finale, « Everything Is Given To Be Taken Away » – encore un titre au pessimisme définitif – dont les inflexions jazzy n’obèrent pas la beauté fatale autant que fataliste. Imparfait, terriblement attachant parce que tordu et bancal, c’est aussi la dernière manifestation du génie de Walsh avant que le silence ne s’installe pour des années.

Guillaume Sautereau

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A lire également, sur The Apartments :
la chronique de « Drift » (2010)
la chronique de « The Evening Visits… and Stays For Years » (2010)

Doll Hospital
No Hurry
Breakdown in Vera Cruz
To Live For
Welcome To Walsh World
Your Ambulance Rides
Friday Rich/Saturday Poor
World of Liars
Place of Bones
Cheerleader
Everything Is Given To Be Taken Away