JOSEPH LEON – Hard As Love
(Dièse Records / Harmonia Mundi) [site] – acheter ce disque
Et là, forcément tout devient plus simple. Des disques faits par des bonshommes traumatisés par la sainte trinité Dylan, Young, Cohen on en a entendu des dizaines, et bien peu ont su éviter de prendre la poussière sur les étagères de nos discothèques. Il serait pourtant fort étonnant qu’un tel sort touche le premier album du franco-libanais Joseph Leon, parce que cela fait bien longtemps qu’un disque simplement folk (ce qui n’est surtout pas une critique) ne nous avait pas autant touché, et ce dès la première écoute. "Hard as Love" donc, c’est déjà un titre, et quel titre. C’est aussi une très belle pochette (et pourtant on n’est pas fan des pochettes tendance "Je fais de l’art"). Mais c’est surtout dix magnifiques chansons, parfaitement interprétées.
Il faut dire que leur auteur s’est donné le temps. Né en 1974, le monsieur s’est permis de boucler des études en droit avant de reprendre sa collection de disques de Dylan et par voie de conséquence sa guitare, pour notre plus grand plaisir et probablement le sien (parce que le droit, hein…). Au final, on peut dire que cette maturation lui a sans doute permis d’éviter bien des écueils liés le plus souvent aux premiers albums. "Hard as love" est donc introspectif sans être nombriliste, spleenétique sans être chiant, bien produit sans manquer de chansons (à noter la splendide "The Long Drink"), réussi sans être énervant…
Et puis l’album d’un type qui vous explique benoîtement que le ton apaisé de ses chansons vient du fait qu’ayant des voisins, il ne pouvait jouer trop fort, ne peut être que bon. On lui souhaite donc de réussir dans sa nouvelle vie et à Bono ou Chris Martin d’emménager dans une copropriété. Tout y devient tellement plus simple
Emmanuel Beal
Up in the Air
Myriam
One In, One Out
San Francisco Bay
Painless
Forever Cold
Across the Sea
The Long Drink
The Fall
Oh Man