SAINT ETIENNE – Boxette
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Mais où est donc passé Saint Etienne ? Après trois années de rumeurs concernant une éventuelle séparation du groupe et un intercalaire qui s’empoussière désespérément au rayon indé de la Fnac, on est en droit de se poser la question. Sauf, évidemment, si l’on fait partie du (fan-) club. Une inscription gratuite, un mot de passe, un sourire et hop, nous voilà conviés à entrer dans la caverne d’Ali Baba que le groupe s’est progressivement construite sur le net. On découvre alors que depuis "Tales from the Turnpike House" en 2005, les Saint Etienne ont sorti un album de raretés et de démos ("Nice Price !"), deux films documentaires, une B.O. ("What Have You Done Today, Mervyn Day ?"), un EP de Noël, un single inédit offert avec un magazine d’art londonien ("This is Tomorrow"), un livre de pop art footballistique, qu’ils ont également créé une nouvelle maison de disques (Eclipse Records) pour rééditer des chef-d’œuvres pop des années soixante (parmi lesquels Dusty Springfield et le génial Chris Montez), et qu’ils poussent régulièrement la chansonnette à Londres lors de soirées pop thématiques. La dernière pirouette en date du groupe : "Boxette", un coffret réunissant les trois premiers albums inédits exclusivement destinés à leur fan club – le tout à un prix plus que démocratique. De quoi rendre cramoisis les internautes qui depuis des années revendaient sans scrupules chacun de ces disques ultra-rares pour plusieurs centaines d’euros – et de quoi rendre verts tous ceux qui se sont ruinés à les acheter. D’où l’intérêt d’un quatrième disque composé de "vrais" inédits pour mettre tout le monde d’accord. Bien sûr, "Boxette" reste une exclusivité "fan club" et n’est donc tiré qu’à 3000 exemplaires. On n’ose alors imaginer le montant qu’atteindra l’objet sur E-bay d’ici quelques années – voire seulement quelques mois.
Et la musique de "Boxette", dans tout ça ? Du tout grand Saint Etienne, évidemment. Des tubes irrésistibles dignes de "Fox Base Alpha" ou "Tiger Bay", des instrumentaux, des collaborations, des reprises… Rien moins que quarante-huit titres inédits et hautement indispensables. Les amateurs ont donc intérêt à se dépêcher : aux dernières nouvelles, ils n’en resterait déjà plus qu’une poignée.
Christophe Patris
A lire également, sur Saint Etienne :
la chronique de « Finisterre » (2002)
la chronique de « Places To Visit » (1999)
Flight to Tashkent
Sushi Rider
Deutscher Kendals
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