SATURATION POINT – Three
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Tout est dit dans le nom de ce groupe : le point de saturation. Malheureusement, ce point est atteint très rapidement et au bout de dix minutes de cet album de sept titres, qui dure 43 minutes, on se demande si la suite peut être meilleure ; malheureusement ma curiosité a été satisfaite, elle ne l’est pas. Le groupe se revendique de l’inspiration du peintre Marc Rothko et de l’expressionisme abstrait. Je ne débattrai pas ici de Rothko même si, pour ce peintre, l’espace dans lequel devait figurer ses œuvres (hauteur, largeur et longueur de la pièce, éclairage, lumière naturelle) comptait tout autant que l’œuvre elle-même. Avec Saturation Point, quel que soit l’angle, l’heure du jour, l’humeur de l’auditeur, on s’ennuie sec et ce pseudo post rock fatigue et lorgne plus du côté de Mike Oldfield avec "Tubular Bells" que de Mogwai dont ce groupe dit beaucoup apprécier l’œuvre. Ça tombe bien moi aussi j’apprécie Mogwai et Saturation Point est aux antipodes de leur finesse, eux se contentant de créer un semblant de crescendo dans des compositions dont on n’attend rien à part la fin du morceau.
Leurs guitares au son outrancièrement saturé devraient être envoyées à Lee Ranaldo, qui saura quoi en faire, et l’ampli de ce groupe devrait figurer comme œuvre d’art dans un musée mais surtout ne plus être réutilisé pour un disque si c’est pour à nouveau commettre ce type d’album très prétentieux mais n’ayant nullement les moyens de l’être. A oublier.
Xavier Cottin
Point One
Point Two
Point Three
Point Four
Point Five
Point Six
Point Seven