DOMINIC SONIC – Phalanstère #7
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Dominic Sonic sortait en 1989 son premier album "Cold Tears" et je lui dois mes premières émotions rock’n’roll. Pensez qu’en cette décennie U2 et Dire Straits représentaient le rock, soit la révolte, pour toute une génération d’adolescents. Tel un messie, il m’ouvra alors la voie, tel un diablotin, il aiguisa ma curiosité. On a tous des trucs qui collent encore au coeur et au corps, comme dirait l’autre. La voix traînante du rennais et son jeu de guitare nerveux en font partie. Aussi honnêtement, cette chronique ne pourra être qu’encore moins objective que d’habitude. À priori, remis en selle par la jeune garde de la scène rock française (à savoir Déportivo), Sonic ressort néanmoins les mêmes amplis et les mêmes pédales d’effets qu’il y a vingt ans, agrémentant ses rythmiques de petites touches électroniques, seules concessions faites à la modernité. Mais le vent de nostalgie qui souffle sur cet album n’est pas dû seulement au temps qui passe et aux feuilles mortes. On y trouve un savoir faire et une musicalité vintage ! Le son de Sonic doit beaucoup aux Stooges mais plus encore au MC5, il canalise la même énergie brute et débridée et réussi sur "Phalanstère #7" le même mariage de soul, pop et punk. Il assume son futal en cuir et sa passion pour The Gun Club, Suicide, Sigue Sigue Sputnik et ça me va bien. En plus il tient avec "La Terre" l’hymne d’une génération, digne du "Fier de ne rien faire" des Olivensteins.
Pimousse
Down and Low
Fuel
Blush
Mother
J’ai dû rêver
Replace the Sun
La plus belle de tous les hommes
She Comes From
Always Been Wrong
La Terre
Je suis comme un chat