HANS APPELQVIST – Sifantin Och Mörkret
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Voilà un joli disque de musique non répertoriée, troisième album venu de la Suède natale d’Hans Appelqvist mais assignable au seul territoire de l’imaginaire. Un territoire que son titre délimite entre l’enfantin et le ténébreux, et que sa musique propulse aux limites du sublime et du grotesque. Entre electro et folk, les compositions s’appuient de façon ludique et poétique sur des milliers d’inserts allant du collage cartoonesque (les multiples cris d’animaux et ressorts tressautants du morceau manifeste "Tänk att himlens alla stjärnor") à la tentation symphonique bien vite subvertie par l’expérimentation vocale ("Skundgässhallen"). Contre tout esprit de sérieux, dans un registre de libre association sonore qui fait la part belle à l’enfance (nombreux babils ici et là), la digression permanente ne manque pourtant jamais de beauté. On ne sait pas trop à quoi cela tient. A la recherche mélodique qui ne baisse jamais les armes, au contrepoint de la voix mélancolique d’Appelqvist qui vient se lover dans votre oreille, à la variété des climats (du romantique à l’horrifique dans le même morceau) ? A la fois tout cela et somme réductible à aucune de ses parties, cette musique suit son chemin en défiant habilement le jugement.
David Larre
Wanxian
Tänk att himlens alla stjärnor
Mormas fågel
Freckenåges spa
Tiggången
Skundgässhallen
Sju i tre
Jag en gök
Tilli talli tulli
Full the Moon
Iestapiona
Talkijangnas akt