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Interviews

Grizzly Bear – Interview


 Il y a plus d’un an, Edward Droste, principal compositeur de Grizzly Bear, nous parlait des remixes de leur album « Horn of Plenty« . Depuis cette date, est passée la déferlante « Yellow House« , leur magnifique dernier album qui les a propulsés au royaume des petits princes du folk indé. On se souvient d’un concert à la fondation Cartier à l’automne dernier plein à craquer et des heures nombreuses passées à écouter rêveusement leurs chansons.
Toujours sur le qui-vive, les Grizzly Bear sortent ces jours-ci un EP comprenant deux remixes de chansons déjà parues. Nos amis seraient-ils de farouches perfectionnistes ? Nous ne sommes pas loin de le penser et c’est tout à leur honneur. A cette occasion, Edward Droste se prête à nouveau au jeu de l’interview pour POPnews. Papapa pam.

Quel effet ça fait d’être les porte-parole de la scène Gay Folk ? Pourquoi est-ce que tout le monde se focalise là-dessus ?
En fait, je ne pense pas que beaucoup de gens nous considèrent comme les leaders d’une quelconque scène folk gay. Peut-être que la presse française si mais comme je ne peux pas la lire… En tout cas, j’ignore si cela a une réelle influence. A titre personnel, je n’ai pas de tabous sur ma sexualité quand on m’en parle. S’il y a cette association de pensée à propos du groupe, je pense que ça provient d’une certaine presse gay dans laquelle j’ai pu m’exprimer. Au-delà de ça, je ne pense pas que cela définisse particulièrement notre musique, surtout depuis que je ne suis plus le seul compositeur du groupe.

Est-ce que le fait d’être gay a eu une influence sur votre musique ?
Du point de vue des paroles oui, peut-être. Quand on est gay, on appréhende les choses un peu différemment. Cependant, je ne pense pas qu’il existe une « musique gay ». Les artistes gays font la même musique que les autres. Ensuite, ce qui diffère, c’est peut-être le contenu des paroles ou une certaine forme de revendication politique.

Comment c’était au festival de Coachella ? Quel effet ça fait de participer à un tel évènement ?
C’était à la fois oppressant et excitant. J’ai couru partout, j’ai vu plein de groupes et j’ai rencontré plein de musiciens ! Le seul truc c’est qu’il faisait un peu trop chaud à mon goût. Et puis, je pense que les festivals ne sont pas le meilleur endroit pour apprécier la musique. Il y a des sonos dans tous les sens qui interfèrent avec ce qui se passe sur scène, tout le monde est stressé ou fatigué et n’arrive plus à se concentrer sur la musique. Programmer autant de groupes en si peu de temps (à Coachella, il y n’avait pas moins de 122 groupes) c’est tout simplement dément. Mais il y a aussi un côté amusant…

Les harmonies vocales semblent jouer un rôle essentiel dans votre musique, ce qui est assez inhabituel, d’où cela provient-il exactement ?
C’est simple, nous adorons chanter ensemble et trouver de nouvelles harmonies. Je pense que c’est une pratique qui devrait davantage se répandre dans la pop musique parce que c’est tout simplement super à faire et à entendre. Je ne sais pas d’où nous vient cette passion pour les harmonies vocales, peut-être qu’il faut chercher dans notre éducation car on a grandi dans des familles qui enseignaient la musique et le chant. A titre personnel, j’adore les vieilles chorales.

Est-ce que c’est facile de faire des harmonies vocales ou êtes-vous obligés de vous entraîner régulièrement ?
C’est loin d’être facile. Nous répétons beaucoup, surtout les passages à quatre voix. Certaines parties peuvent être extrêmement difficiles à exécuter quand le son d’une salle est mauvais, par exemple, car on n’arrive pas à s’entendre. Oui, on travaille vraiment dur pour arriver à un bon résultat.

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