RROSELICOEUR – Demios Oneiron
(Pure Pain Sugar / Waiting for an Angel) [site]
Rroselicoeur, c’est l’histoire typique du groupe que l’on découvre par bouche à oreille, ou que l’on ne découvre pas. J’ai pour ma part fait la connaissance de ce groupe à travers leur plus que convaincant « Drachenhöhle » chez un bon disquaire de Paris. En guise de présentations rapides, disons que Rroselicoeur est l’un des nombreux fils de Mogwai exhibant avec fierté ses maladies attrapées lors de l’épidémie « Come On Die Young ».
Le début de l’album est plutôt mou et les choses sérieuses ne commencent réellement qu’à partir de « No Twist At The End » sur lequel la tension des guitares est subtilement compensée par la mélancolie d’un piano minimaliste, le tout dans un exercice de style pas franchement original mais parfaitement exécuté. Autre morceau à sortir du lot, « Etat-major Marmelade » est un intelligent mélange de guitares avec, d’un côté, des boucles obsessives dont le volume va crescendo, et de l’autre, du tricotage mélodique rendant l’ensemble plus que séduisant. L’album s’achève sur une puissante et progressive « Longue Dissonance Sans Résolution Finale » qui, de fait, s’étire sur plus de dix minutes, se fait parfois dissonante, mais surtout fait preuve d’une belle capacité à en découdre avec la foudre.
Pour le reste, on oscille entre tourbillons de guitares tendues, grosses basses et arrangements planants, de manière plus ou moins égale et en ligne avec ce que le groupe a pu faire dans le passé. Malgré les indéniables qualités de cet album, on regrettera donc simplement que Rroselicoeur n’ait pas été plus audacieux sur cet opus. Car si le groupe confirme le bien que l’on pensait de lui, il ne va guère au-delà. De là à dire que « Demios Oneiron » est une déception, il y a un pas que je ne franchirai pas. Homogène et sans réelle surprise, ce disque se tient bien, telle une architecture à la fois solide et bien pensée, et s’offre même le luxe de quelques morceaux impressionnants (voir plus haut). Tandis que la plupart des groupes attirées par les troublantes flammes de ce post-rock à l’électricité dominante se brûlent à leur contact, Rroselicoeur parvient à garder ses distances et à maintenir la tension en respect et, finalement à dominer son sujet.
Fred
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