KYLIE MINOGUE – Ultimate Kylie
(Parlophone / EMI) -[site] – achetez ce disque
Personnellement, la première fois que j’ai été séduit par une chanson de Kylie Minogue, c’était par "Confide in Me" en 1994. Cela m’inquiétait un peu tout de même d’apprécier ce single entre "Kathleen" des Tindersticks et "Uncle Joe" de Red House Painters. Etait-ce grave docteur ? Non, camarade, après tout en 1994 tu faisais ton service militaire et tu n’avais sans doute pas toute ta tête…
Oui mais… Lorsque le chaperon rouge Kylie se fit inviter par le loup Nick Cave sur le superbe "Where the Wild Roses Grow", ma logique interne s’en trouva rassurée. Et "Utimate Kylie" fait se côtoyer "Where the Wild Roses Grow" et l’horripilant "The Loco-motion". Plus exactement, cette compilation se scinde logiquement en deux CD. Le premier correspond à l’époque (1988-1992) où Kylie était la marionnette du trio de compositeurs-producteurs Stock, Aitken et Waterman. Quinze ans plus tard, la plupart de ces titres est toujours aussi insupportable. Ne serait-ce que parce que l’écoute d’un "I should be so lucky" fait remonter à la surface des souvenirs tous ces horribles Rick Astley et Jason Donovan. Seuls "Step back in time" et surtout "Shocked" surnagent, même si à l’époque on préférait danser les bras en l’air sur The Shamen ou The Beloved.
Si le premier volet de cette compilation n’a rien de très affriolant, le second CD regorge (ah !, cette gorge) en revanche de pépites pop. En particulier, tous les singles des indispensables 3 derniers albums de Kylie ("Light Years", "Fever" et "Body Language") sont rassemblés ici. Tout d’abord, en guise de sympathique mise en bouche (ah !, cette bouche !), le nouveau single "I believe in you" flotte agréablement. Puis, le classique "Can’t get you out of my head" et "Love at first sight", à mon sens son meilleur single (le meilleur single de 2001 ?), sont des tueries pour les hanches (ah !, ces hanches). Passé le minimalisme moite de "Slow" et l’euro-pop implacable de "On a night like this", "Spinning Around" décolle. Ce single, qui aurait dû s’intituler "Shopping Around", s’avère idéal pour se motiver en vue du lèche-vitrine du samedi après-midi. Un p’tit "Spinning around" et, moi, j’vous achète 3 chemises à rayures et 6 paires de chaussettes chez Zara. L’excitation retombe le temps de "Kids", complètement écrasé par Robbie Williams. Ce qui au passage, hé hé, permet de confirmer que Robbie a vraiment de grosses fesses (ha, ces fesses !). Puis le salon se transforme à nouveau en dancefloor classieux tout le long des 10 titres suivants : de "Chocolate" à "Come into my world" en passant par "Breathe", absolument tout est impeccable.
Là, certains doivent se dire : "le pauv’ gars, à force de traîner sa langue par terre et d’avoir les yeux exorbités, il ne sait plus utiliser ses oreilles". Je crois en fait que la mécanique qui régit la musique de Kylie est totalement à l’inverse de ça. La vraie Kylie Minogue n’est en effet pas franchement très attirante. Vous ne trouvez pas qu’elle a l’air d’être en plastique ? Sa force est réellement sa musique qui désinhibe et qui rend béat. Et qui contribue ainsi à faire du personnage Kylie un fantasme n’existant que sur papier glacé ou en vidéo-clip.
mr modular
CD1
Better the devil you know
The loco-motion
I should be so lucky
Step back in time
Shocked
What do I have to do
Wouldn’t change a thing
Hang on to your heart
Especially for you
Got to be certain
Je ne sais pas pourquoi
Give me just a little more time
Never too late
Tears on my pillow
Celebration
CD2
I believe in you
Can’t get you out of my head
Love at first sight
Slow
On a night like this
Spinning around
Kids
Confide in me
In your eyes
Please stay
Red blooded woman
Giving you up
Chocolate
Come into my world
Put yourself in my place
Did it again
Breathe
Where the wild roses grow