LORNA – This Time, Each Year
(Pause Music)
Celle-ci, on va la faire courte, puisque huit des onze morceaux de cet album ont déjà fait l’objet d’une chronique ici-même. A l’époque, il s’agissait d’une demo sous pochette artisanale ; cette fois-ci, c’est un élégant digipack qu’on tient dans les mains, paru en fin d’année dernière sur le label espagnol Pause Music – il aura mis un temps fou pour franchir les Pyrénées. Les huit morceaux en question ne semblent pas avoir été réenregistrés, ils sont juste un peu mieux produits et mixés. A l’époque, séduit par la douce mélancolie automnale du groupe de Nottingham et son mariage de voix féminine et masculine, on regrettait quand même une certaine uniformité de l’ensemble, la formule "tempos alanguis + acoustique bucolique et ornementale" s’avérant un peu trop systématique.
Il serait présomptueux d’affirmer qu’on a été lu et entendu, mais force est de constater que les trois titres additionnels vont un peu voir ailleurs : "Glowworn" se distingue par son dépouillement instrumental et ses grillons en fond sonore, tandis que "The Thing that I Most Believe" présente la rythmique la plus rapide et appuyée du disque, et que "Flux Capacitor" se termine par un long orage noisy. Si l’impression de monotonie qui ressortait de la version courte est donc moins forte ici, on peut toujours tiquer sur l’aspect un peu trop scolaire et appliqué de certains morceaux. Ce qui laisse quand même une bonne moitié d’album proche des sommets atteints par Mojave 3 ou les regrettés Shelleyan Orphan. "This Time, Each Year", ou la bande-son idéale d’un été en pente douce.
Vincent
The Special Guest
Sandown Bay
Glowworn
For Hours Light
Notes from a Generator
No one’s Been Here Before
The Thing that I Most Believe
Building Beautidul Buildings
Home Song
Flux Capacitor
South of the Border, West of the Sun