OLIVIER ANDU – Jumet Cotonou
(NPKPC)
Pourquoi ce titre d’album ? C’est très simple. Pourquoi Jumet ? Parce que c’est là où Olivier Andu, un peu Belge, habite ou a habité. Pourquoi Cotonou ? Parce que c’est là où Olivier Andu, un peu béninois, possède quelques racines. D’une manière générale, chez Olivier Andu, tout est affaire de simplicité. La simplicité à tous les stades de la création de ses chansons est ici une règle d’or.
Olivier Andu, OA pour les intimes (et, dès "Makissa" nous sommes tous des intimes de OA), s’est en effet fixé une ligne de conduite simple et pas évidente à la fois : enregistrer des chansons sur le mode guitare-chant sur un 4-pistes, sans chichi, sans effet surajouté, bref sans production. Avec OA, les producteurs peuvent se recoucher, kaputt les Nigel Godrich, les Steve Lillywhite et les Neptunes. OA, c’est d’ailleurs l’anti-Britney Spears absolu car une telle ligne de conduite relève d’une position politique assumée avec détermination : composer et enregistrer de la musique, juste pour la beauté du geste et de son impact émotionnel, sans formatage calculé et sans étude marketing, bref sans perspective commerciale. Au moment où l’on assiste à une redéfinition des supports musicaux et à la dématérialisation progressive de la musique, "Jumet – Cotonou" symbolise un espoir fabuleux, celui d’écouter une musique magnifique hors des considérations mercantiles et des circuits commerciaux. Un peu comme ces joueurs de blues du début du XXe siècle qui jouaient avec ferveur pour les ouailles de l’église du coin (je dis ça et, pourtant d’un point de vue strictement musical, je déteste le blues).
Justement et la musique alors ? Une guitare et une voix donc. On se laisse volontiers bercer par la guitare, rythmée par le flux des vagues. Et on se laisse volontiers guider par la voix veloutée d’OA qui agit telle une sirène ulysséenne. Si bien qu’à la dernière minute (soit la 30ème) de ce disque, le charme agit toujours et on ne peut s’empêcher d’y retourner. Indépendamment de sa conception quasi-politique de la production, Olivier Andu et ses chansons limpides et envoûtantes donnent ainsi envie de pousser un "Wouahhhh" d’émerveillement. Et cela n’a rien à voir avec ses initiales.
Mr Modular
Makissa
Billy (le retour)
Les p’tits gars 1
L’amour inoxydable
Sele 1
Les p’tits gars 2
La seule chose qui compte
Les p’tits gars 3
Sele 2