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Mogwai – Interview

 



Après leur avant-dernier concert à Paris les glaswegiens de Mogwai avaient juré leurs grands dieux qu’ils ne reviendraient plus jamais dans cette ville fasciste qui limitait les niveaux sonores et forçait d’honnêtes musiciens à jouer en sourdine. Deux ans plus tard ils sont quand même de retour et c’est dans un Elysée Montmartre vide, à quelques heures de leur nouvelle performance que John nous accorde un entretien entre une assiette de taboulé un café et une sieste.

L’album devait originellement s’appeler « Bag of Agony ». Maintenant il est devenu « Happy songs for happy people ». Ca fait quand même une certaine différence. Ca vient d’où ?
Les deux noms n’ont rien de spécial, c’est juste des trucs comme ça qu’on a balancés en passant. C’était juste marrant sur le moment, une sorte de private joke sans véritable signification. Et puis « Bag of Agony », c’était vraiment trop ridicule.

Pourtant ça aurait bien cadré avec les titres des morceaux qui sont assez sombres…
Oui, mais c’est comme tout. Ce sont juste des mots que l’auditeur récupère en dehors de leur contexte original. Ca a assez peu de sens en fin de compte. S’il y en a, je ne sais pas vraiment ce que c’est. C’est vraiment très abscons. Il y aura sûrement des gens pour trouver une signification cachée à tout ça. Pas moi.

Qu’est-ce qui est le moteur de vos morceaux ? l’émotion, l’instant ?
Non non, ce n’est certainement pas l’émotion. La musique c’est avant tout les doigts et les bras et les jambes aussi. On essaye juste de faire quelque chose qui sonne bien sans vraiment vouloir transmettre quoi que ce soit. Peut-être que notre idée de ce qui sonne bien est affectée par nos émotions du moment mais ce n’est pas vraiment ce qu’on veut ; on essaye de faire de la bonne musique… Enfin, de la bonne musique.. Je ne peux pas vraiment m’avancer pour dire si elle est bonne ou non. On essaye juste de jouer bien, juste.

Et de chanter juste aussi puisque sur cet album c’est toi et Barry qui vous y collez…
Ben Barry il fait surtout des trucs au vocodeur pour souligner les mélodies. Et il intervient aussi sur le dernier morceau mais c’est pas vraiment du chant. En fait, pour la dernière ou l’on chante tous les deux on l’a fait parce que Stuart ne voulait pas. Il n’aime pas chanter. Et nous non plus on n’aime pas ça. D’ailleurs je ne pense pas qu’on recommence un jour. On n’aime pas vraiment le résultat. Vivent les instru !

Sur l’album, il va y avoir une piste avec les fichiers Cubase de l’album, vous avez besoin de l’aide des fans ?
Non, en fait on ne sait pas ce qu’on va en faire. C’était une suggestion de note ingé son, Tony Duncan. Je ne sais pas pourquoi il y a pensé. Peut-être parce que c’est un truc assez cool. On a essayé de trouver une raison de le faire et on en n’avait pas. Mais on n’avait pas de raison de ne pas le faire… Donc voilà, on l’a fait. On verra bien ce qui arrivera. Une fois sur le disque, le matos est à eux. Les gens peuvent en faire ce qu’ils veulent. S’ils font de la bonne musique tant mieux. Ce sera bon pour le monde. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent.

Et vous comptez sortir le résultat d’une façon ou d’une autre ?
Je crois que l’éditeur de Cubase et la maison de disque aimeraient bien faire une sorte de concours dont on serait les juges mais bon, ce n’est pas vraiment à nous de juger ce que font les gens. C’est vraiment juste un truc à partager.

C’est juste un beau geste alors.
Oui, mais bon peut-être que c’est la pire idée qu’on ait jamais eue… Peut-être que ça va être mal perçu ou que le public va faire des millions avec notre musique … Et là on serait vraiment mécontent (gros sourire endormi)

 

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