Cela fait longtemps que cette interview traînait dans nos cartons… comme il faut bien se lancer, retour sur une entrevue que nous ont accordée les havrais de Tokyo/overtones quelques minutes avant leur concert au Pink and Purple Pop Festival organisé par les Popingays en octobre dernier. A toute fin utile, je rappelle qu’on attend toujours beaucoup de ces gaillards-là et de leurs futures productions.
Laurent : j’ai fait pas mal de groupes avant, dans une veine plus pop, notamment au sein de Chapter 24. Avec Chapter 24, on tournait beaucoup en compagnie du groupe de Sébastien et William. Quand nos groupes respectifs se sont arrêtés, on s’est mis à jouer ensemble naturellement. Quant à Virgile, il jouait aussi dans une formation havraise avant de nous rejoindre. Le groupe s’est constitué en novembre 1999.
On a beaucoup disserté sur votre nom… pouvez-vous livrer à POPnews la version définitive sur le pourquoi de ce sobriquet, Tokyo/Overtones ?
On voulait un nom assez long, d’emblée… on a essayé plusieurs nom et puis ça collait bien. Désolé pour la légende (rires).
Comment se sont passés les débuts du groupe ?
Au bout de six mois, on a enregistré un quatre titres et demi à la maison, avant tout pour démarcher les bars du Havre et trouver des concerts. Et puis il a eu des répercussions inattendues, nous a permis de trouver des concerts, d’avoir des chroniques, de passer chez Lenoir, et finalement, de trouver un label…
Quand on a trouvé le label, on avait déjà commencé à enregistrer le six titres.
Pourquoi un six titres et pas un album d’ailleurs ?
Parce qu’à l’époque, on voulait juste aller un tout petit peu plus loin que le quatre titres et demi (rires). On ne sentait pas encore assez mûrs pour un album, on n’avait pas assez de titres. Même après quand on a signé avec Cosmosonic et qu’on en a discuté avec eux, c’était clair qu’on ne se sentait pas prêt pour un album.
Tahiti 80, Maarten, Tokyo/Overtones… y’a-t-il une scène pop normande ?
William : Pas vraiment… il y a plutôt une scène métal ! c’est aussi pour ça qu’on essaie de jouer beaucoup à l’extérieur.
Laurent, il y a pas mal de comparaisons qui ont été faites au sujet de ta voix dans la presse… Perry Blake, David Gahan, Neil Hannon, Jay Jay Johanson… ça te parait pertinent, agaçant ?
J’ai été surpris. Ce sont quand même des gens qui ont un chant assez maniéré, ce qui ne me semble pas le cas pour moi, à part peut-être sur le premier titre du maxi.
L’anglais s’est imposé pour le chant ?
Ca fait des années, c’est venu naturellement. Au début la label nous a demandé si on ne voulait pas chanter en français, on a répondu non et on a plus parlé
William : écrire en anglais ou en français, ce n’est pas du tout la même démarche.
Laurent : moi ça ne fait pas longtemps que j’écoute de la musique chantée en français. Depuis 1995 en fait, et « La Mémoire Neuve ». Dominique A., c’est la personne qui m’a le plus traumatisé en matière de chanson française. Beaucoup de gens qui veulent chanter en français en viennent fatalement à faire du sous-Dominique A.
William : il n’est pas exclu qu’on s’y mette un jour…
Laurent : quand on écoute de la musique anglaise depuis 20 ans, c’est dur. Et puis je ne pense pas que nos musiques s’y prêtent.
William : quand Tahiti 80 était sur le point de signer sur un gros label, on leur a demandé de chanter en français. Xavier a traduit tous ses textes, ce n’était pas terrible, ça n’allait pas du tout.