Loading...
Disques

Le Coq – Interludes

LE COQ – Interludes
(Saravah / Night & Day)- [mail]

LE COQ - InterludesBon, Ok, D’accord, comme d’habitude je suis en retard, à la bourre, complètement largué par rapport à l’instoppable course contre la montre de l’industrie du disque. Mais bon, j’ai des excuses. 1°) je suis en plein déménagement, 2°) le disque de Le Coq est un disque qui se découvre lentement, qui s’apprécie avec le temps. Interludes est un de ces disques bizarres qui s’insinuent, qui envahissent peu à peu l’espace entre les neurones pour finalement se révéler indispensables. Alors oui, j’ai mis le temps (le disque est sorti en octobre) mais ça y est, j’ai enfin décidé de partager mon secret, ce disque est bien, très bien même, carrément indispensable en fait en cet hiver morose et froid.

Sur son album précédent intitulé « La Fenêtre » Le Coq décrivait des situations quotidiennes d’une voix posée sur un fond de chanson/folk bien troussé. Sur « Interludes », il continue son observation du quotidien, mais cette fois il voit le monde à travers un prisme déformant qui ralentit la cadence, amplifie les détails les plus incongrus et finalement essentiels (les orteils « d’une fille immense ».) En ralentissant le rythme Le Coq crée le vecteur idéal pour sa voix traînante. Il décrit pas à pas de petites expériences, des bouts de vie et les magnifie grâce à ses textes équilibrés et précis (« désaccord chronique ») posés sur des musiques lentes, simples et belles préférant installer des ambiances plutôt que de se livrer à des démonstrations didactiques. De nombreux morceaux sont instrumentaux et dénotent du soin apporté à la musique dans ce nouvel opus. Malgré le nom d’interludes ces titres sont loin d’être là pour faire du remplissage. Comme les morceaux chantés, ils évoquent des atmosphères, des situations vécues seul (ou à deux avant d’être seul.) Le Coq a un talent incroyable pour évoquer en une boucle de guitares, une suite d’accords et quelques effets ces situations si personnelles qui touchent tout le monde. Cet album est pour moi une révélation. À vrai dire, je n’attendais pas grand-chose d’un nouvel opus de Le Coq mais avec des chansons comme « Le temps se lâche », « interludes 17 » ou « Baoum baoum », il a su se rendre indispensable. Ce disque surprenant et magnifique coupe le souffle, magnifie chaque détail du quotidien. Dieu est dans les détails dit-on. Si j’étais croyant je blasphèmerais sans remord en proclament que Dieu est dans les détails de ce disque.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *