THE BLONDES – Summer Strut
(Middle Class Pig Records)
Je vois d’ici les membres de The Blondes réunis dans leur garage pour un "dimanche-répèt’-Budweiser" à ricaner béatement de leur production : "il est coooooool notre disque… et pi la pochette, elle est trop hideuse : encore plus coooooool !". Et c’est vrai que derrière les postures de bons à rien qui sortent un disque pour se marrer se cachent en fait quelques bons morceaux et un album qui tient plutôt très bien la route.
A l’instar des Phoenix de ce côté-ci de l’Atlantique, The Blondes peut se targuer de recycler tout un chapitre de l’histoire du rock et de la pop sans avoir l’air d’y toucher pour autant. Ils ont la bonne idée de se focaliser sur l’époque dorée des Who (première période donc) pour les mélodies. Tout en y ajoutant quelques éléments inattendus : des bribes de vocaux à la Royal Trux (et pourtant je vous jure que ça rend vraiment quelque chose à écouter) et un mauvais goût assumé pour les solos de guitare Hard-FM.
"N’y fais pas attention, c’est du second degré, je te dis que c’est du second degré Rodérick…"
Après avoir digéré les divers effets et les excroissances, reste une collection de tubes en puissance. Soleil californien et mélodies sucrées… The Blondes est le prototype du groupe qu’il est facile de dénigrer sans avoir entendu une seule fois ce dont ils sont capables : le titre d’ouverture est assez bien senti pour faire taire les mauvaises langues restées à la couche superficielle. "I Just Wanna Stay At Home". Sautillant, rafraîchissant, refrain implacable et mélodie parfaite. Du coup les douze chansons du disque passent à une vitesse hallucinante et les refrains restent tous en tête. Un disque sans grande prétention d’une bande de chevelus sortis de nulle part et n’allant nulle part. Réjouissant.
Rodérick
I Just Wanna Stay At Home
Vesna Velovic
So Far Away
Just One Of The Guys
Stick Lady
Watcha Gonna Do ?
Catch The Joy
Summertime Make-Out
Savoir Faire
(I’d Go) The Whole Wide World
Emily
Je Deviendrais