HONEY FOR PETZI – Heal All Monsters
(Gentlemen Records / United Musics Company)
Les Honey For Petzi ne sont pas du genre à faire dans la dentelle. Ca cogne chez eux et ça cogne fort même. C’est pas le post-rock à la Tarentel, Purr ou Early Day Miners. Non, vraiment, là, vos oreilles en prennent pour leur grade. Personnellement, ça me plaît bien ce côté sauvage, brutal et fougueux à la "peur de rien", mais il faut savoir où on met les pieds, surtout lorsqu’on est amateur de longue plages musicales tranquillement planantes.
Sans retenue aucune, les coups sont portés, et pas à moitié. Le but n’est pas juste de faire mal ; l’adversaire (vous) doit être mis à terre. Mais pour que cela demeure amusant – voyez le vice -, il faut que la victime ne meure pas trop vite, d’où des moments d’accalmie.
Ainsi, pour ne pas effrayer l’auditeur sensible dois-je signaler la présence de morceaux – les plus teintés d’électro(nica) – dont les contours épousent la forme de l’oreille sans forcer le passage. Ce serait néanmoins mentir que de nier les tendances parfois à la limite du punk de cette entreprise quand les guitares et la section rythmique s’emballent. Même lorsque Playdoh point le bout de son nez, c’est en accéléré. Avec des morceaux qui font rarement plus de trois minutes trente, vous imaginez le rythme imposé par ces "sauvageons" dont les petits arrangements électro secs et abrasifs viennent aiguiser un peu plus ces compositions déjà bien anguleuses.
Seul le dernier titre clôt cet album par un long bâillement dont l’intérêt réside seulement dans le fait qu’il permet aux oreilles de se reposer d’un long séisme sonore.
Entre les deux extrêmes, on n’est pas très loin de ce que Ganger a pu faire de meilleur, en un peu moins fouillé, mais également moins répétitif, dans un domaine où les boucles de batterie, guitares et basse s’enchaînent, générant une surenchère propice à l’explosion, trop systématique dans cette veine musicale, mais tellement jouissive et source de frustration si elle ne vient pas.
Bien sûr, Honey For Petzi ne révolutionnera pas un genre déjà bien usé, trituré dans tous les sens et dont les pionniers ont déjà la carte vermeil. Cela dit, ne boudons pas le plaisir simple que Fly Pan Am a maladroitement mis en phrase sur un de leur disque : "Ceux qui inventent n’ont jamais vécu (?)"
Fred
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