THE BIRDWATCHER – The Darkest Hour Is Just Before Dawn
(Talitres / Poplane)
The Birdwatcher, deuxième sortie de l’impeccable maison Talitres (après le remarqué "Status" des Elk City), a décidé de retransmettre les sons et les impressions de l’aube dans cet album-concept (puis de l’après-midi et du crépuscule pour les deux prochains opus).
Le titre du disque comme mise en garde ("The Darkest hour is Just Before Dawn"), les premières minutes en préambule ; les premiers rayons du soleil viennent chasser les dernières nappes de brouillard, visite sur la longueur du Doors-blues pour finir en hallucinante montée d’adrénaline slidée au couteau. Le soleil doit rougeoyer maintenant ("First Bright Light"). L’aube est annoncée, ce qui veut dire que le pire est passé… La tension retombe le temps de "Bound to Collide" pour mieux ressurgir au détour de l’angoissant "Dawn", crescendo monstrueux de dix minutes qui marque l’apogée de l’aventure. Rien ne sera plus pareil, les oiseaux se suicideront maintenant en volant trop haut dans la ballade apocalyptique légèrement countrysante et désabusée "Little Birdy" et les chasseurs seront désormais avides de sang.
Le jour est maintenant bien installé quand les slides, plus maîtrisés cette fois, sont de retour sur "No Expectations" reprise des Stones clôturant l’ovni du mois, à écouter de préférence à n’importe quel autre moment plutôt qu’à l’aube !
Finalement, les Birdwatcher tapent un peu partout et passent d’un genre à l’autre avec une facilité déconcertante et une volonté farouche de provoquer une collision entre eux. Ce LP aurait été la bande son parfaite d’un western spaghetti trash et urbain.
Rodérick
Cutting rope
First bright light
Bound to collide
Dawn
Little birdy
The hunt
Three weeks
No expectations