Loading...
Interviews

Fugu – Interview

FUGU

Fugu - Arras 7/06/2001 - (c) Guillaume SautereauDe retour d’Arras, où Fugu venait de jouer en compagnie de John Cunningham, de ses comparses habituels d’Orwell (dont un clône très convaincant de Jacques Martin), d’un orchestre de cordes et de cuivres rutilants pour deux concerts exceptionnels (terme galvaudé, mais ici pleinement justifié), il devenait impératif de rencontrer l’homme qui se cache derrière ce vrai-faux groupe, Mehdi. Ca tombe bien, un rendez-vous était fixé la semaine suivante, sur la terrasse ensoleillée d’un bar parisien. Alors que Fugu se prépare à débuter une tournée marathon, d’abord en première partie de Stereolab, puis en compagnie de John Cunningham, retour sur cet entretien…

Pourquoi tu te caches derrière un nom de groupe ?
En fait, c’est un nom de groupe pour laisser la possibilité d’augmenter les effectifs. Le fait d’être tout seul, c’était parce qu’il fallait un point de départ. Fugu, c’est de la musique de groupe, même ce que j’écris seul est fait pour être joué en groupe.

Au début, tu as sorti beaucoup de singles, collaboré à quelques split singles à intervalles réguliers, et puis après on a attendu un petit moment ton album, comment ça se fait ?
En fait, il y a eu des problèmes de financements du disque, qui était prêt depuis deux ans, et puis on attendait des propositions de licences pour terminer le mixage. Ce n’est pas du temps passé à enregistrer ou à peaufiner. En attendant, j’ai travaillé… musicalement, j’étais bloqué, j’attendais.

On avait parlé de Sean o’Hagan à la production, et puis finalement ça ne s’est pas fait ?
On l’avait évoqué au début, et puis finalement ce n’était pas une bonne idée d’avoir une personne supplémentaire pour produire l’album, alors que j’avais l’impression que je pouvais le faire moi-même.

Par contre, John Cunningham t’a aidé pour le mixage ?
Oui, il m’a donné un coup de main sur quelques morceaux, la moitié des titres. Je ne connaissais pas « Shankly Gates » et « Bringing In The Blue » mais j’avais adoré « Homeless House » et je l’avais rencontré lors d’un concert dans un bar à Nancy, à 1999.

A part John, il y a beaucoup de personnes qui ont collaboré avec toi pour cet album ?
En fait, j’ai tenu à citer tous les musiciens qui avaient collaboré à l’album. Ils ont participé gracieusement, donc ils méritaient au moins ça. Et puis autrement, il y a la personne avec qui je travaille le plus souvent, Jérôme Didelot (NdlR : chanteur d’Orwell)

Et les Anglais avec lesquels tu as collaboré, comment tu les as rencontrés ?
Stereolab, je voulais à tout prix les rencontrer quand j’étais à Londres. Et puis ils m’ont proposé de faire un split-single avec eux.

Il y a des gens en France dont tu te sens proche, musicalement parlant ?
Oui, Tahiti 80 par exemple. Et même des trucs comme Air et Phoenix, notamment parce que ça dépasse les limites du territoire, et parce qu’il y a une même attitude vis-à-vis de la langue, ils prouvent qu’on peut chanter en anglais alors qu’on ne l’est pas. Mais vraiment, je me sens assez proche des Tahiti 80, peut-être parce que j’ai eu l’occasion de discuter avec eux.

Ta musique donne l’impression d’être l’œuvre de quelqu’un de très méticuleux, perfectionniste… Ça correspond à la réalité ? est-ce que tu fais beaucoup de versions d’un morceau ?
Je peux me tromper, mais j’ai l’impression qu’il n’y a toujours qu’une bonne version d’un titre, que la chanson appelle les arrangements, la façon dont les choses se mettent en place. Ce n’est pas forcément vrai, c’est peut-être parce que je n’ai jamais essayé autrement, parce que je travaille tout seul et que quand on travaille tout seul, on est obligé de se mettre ce genre de contraintes, pour ne pas se disperser.

Il y a un petit changement entre l’album et les singles qui l’ont précédé, c’est que les morceaux ont un vrai titre et ne s’appellent plus « f31 »,…
Ça devenait difficile de s’y retrouver…

Tu n’as pas subi de pressions commerciales de ton label ?
Non, non, je ne crois pas qu’ils envisagent de faire du commerce avec mon disque (rires) !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *