BENJAMIN BIOLAY – Rose Kennedy
(Virgin)
On lui doit déjà l’avènement d’une nymphette pop de bon goût (Keren Ann) et d’un papy bossa au phrasé langoureux (Henri Salvador). Il a tenté de nous montrer le talent immense d’Hubert Mounier sur un « grand huit » bien trop sous estimé (sommes nous aveugles et sourds ?). Trois tentatives et trois réussites donc, des succès populaires sans être populistes ça vaut le coup d’être signalé au passage. Maintenant que sa réputation est établie, il repasse à l’attaque en son nom propre. Fini le passage de plat, voici le début du gueuleton.
Un repas en treize plats élaborés, agençant de façon sophistiquée mille et un parfums tous plus exquis les uns que les autres. Les mélodies sont simples au premier abord et sont facilement mémorisables mais elles recèlent des trésors de savoir faire pop, jazz et bossa. Souvent teintées d’une douce mélancolie et d’un amour tendre et chaud pour le « bon vieux temps, quand c’était mieux avant » les chansons de Benjamin Biolay s’ornent d’une voix chaude aux accents amicaux.
Cette voix au charme immédiat est déjà un atout immense pour ce disque mais ce serait sans compter les arrangements fouillés dont Benjamin se sert pour (nous) emballer le tout. Légèrement surannés ils sont là au service des chansons, mettant en valeur telle ou telle tournure, préparant l’arrivée de tel autre instrument. Jamais Benjamin Biolay ne dérape ni ne tombe dans le piège du trop plein. Les cordes sont mais ne rechignent pas à partager l’espace avec des boucles choisies avec soin…. Le passé côtoie le présent en toute amitié.
Gildas
Novembre toute l’année
Les roses et les promesses
Les cerfs-volants
La mélodie du bonheur
L’observatoire
La monotonie
Soixante-douze trombones avant la grande parade
Los Angeles
La palmeraie
Rose Kennedy
Sous le soleil du mois d’août
Les joggers sur la plage
Un été sur la côte