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La Route du Rock – Interview de François Floret

INTERVIEW- LA ROUTE DU ROCK
Propos recueillis par Guillaume

rdr2000Dix ans, un joli parcours pour un festival, qui a toujours su défendre avec panache un certaine idée de la musique indépendante, su s’ouvrir aux musiques électroniques, bref, su évoluer alors que bientôt chaque village de Bretagne aura bientôt son festival. Pour faire le point sur ces dix ans, le directeur du festival, François Floret, a bien voulu nous consacrer un temps précieux en ces temps d’intenses préparatifs…

On a monté ça il y a dix ans, suite à une rencontre avec un malouin, qui avait une association et qui voulait la faire vivre sur Saint Malo. Il savait qu’on venait de créer une radio qui s’appelait Canal B à Rennes et qu’on était animateurs. On faisait aussi des concerts ponctuels sur Rennes, on avait fait Radiohead devant 60 personnes notamment. On avait un bon feeling avec lui et puis comme à Rennes c’était un peu saturé avec les Transmusicales, et que c’est difficile d’y faire des choses conséquentes, on a lancé un projet de festival. Au départ on ne savait pas trop comment l’habiller, sous quel concept démarrer, et puis au bout de deux-trois ans, on a trouvé une formule qui nous collait bien, la défense de toutes les musiques dites indépendantes. Au départ, c’était un peu à tâton, il y avait la moitié de musiques indépendantes, un peu les groupes aussi qui tournaient dans la région, on n’avait pas les moyens qu’on a maintenant.
Les trois premières années se sont déroulées à Saint Malo même, dans deux salles, la Maison des Associations et le centre Allende et tous les bars malouins et puis au bout de trois ans, on a crée un autre festival qui s’appelait « Ici Londres ». Sur une seule soirée, on avait fait Ned’s Atomic Dustbin, Mega City Four et Therapy? et Lenoir a entendu parler de nous, il nous a appelé pour nous dire « ça m’intéresse ce que vous faites, est-ce qu’on ne pourrait pas envisager quelque chose ensemble ? ». On s’est rencontrés, on a tout suite conclu que la quatrième édition de la Route de Rock se ferait avec Inter et Lenoir. Il fallait trouver un site plein air parce qu’on souhaitait le faire en été. Donc on écumé tous les endroits potentiels de la Côte d’Emeraude et on n’a rien trouvé. Et puis sur le retour vers Rennes, Stéphane (NdG : Stéphane Ridard, président de l’association qui organise le festival) et Thierry (NdG : Thierry Houal, programmateur du festival) se sont arrêtés après avoir vu un petit panneau « Fort du XVIIIème siècle » et sont allés voir. Tout de suite, ils ont tout vu, ils ont vu la scène, les backstages, les loges… c’était clair dans leur tête tout de suite.
Pour poursuivre, il fallait rencontrer la mairesse de la commune de Saint Père à qui appartenait le fort et faire d’abord un concert test, on a fait un concert de Noir Désir en 93 pour voir si tout fonctionnait en logistique, en aménagement, en acoustique. Ca a très bien fonctionné donc on a enchaîné direct sur une première édtion de la Route du Rock dans le fort, sur une soirée.

Parle moi du rôle des bénévoles dans cette histoire…
Il est primordial parce qu’on est une petite structure qui ne peut pas se permettre de mettre des professionnels à tous les postes. C’est une armée de 250 bénévoles, depuis le début, on a pas mal de bénévoles qui nous aident. La seule différence par rapport à d’autres festivals, c’est qu’on a peut-être plus de passionnés de musique que de gens intéressés par l’ambiance général, par l’organisation d’un événement en plein air. C’est très compliqué de trouver des créneaux où ils peuvent travailler et en même temps voir des concerts parce qu’ils viennent souvent parce qu’ils n’ont pas de moyens et que le bénévolat est une super façon de vivre un événement de l’intérieur. On a pas mal de sollicitations, mais c’est difficile souvent de faire comprendre que nous on a besoin d’eux pour travailler, pas pour aller voir les balances des groupes ou aller les ennuyer dans dans les loges.

Et il y a des gens parmi les bénévoles qui suivent le festival depuis le début ?
Oui, il y en a une petite vingtaine qui nous suivent depuis le début. Et puis il y a les proches, ceux qui font partie de la famille et qui occupent les postes sensibles, l’argent, les accréditations, des gens qui sont bien rodés. C’est ça qui fait l’alchimie du festival, son organisation bien huilée, le fait qu’on ait des bénévoles motivés, qui sont passionnés de musique et qui ont envie que tout se passe bien, y’en a la moitié au moins qui revient chaque année depuis deux-trois ans, les « lieutenants », les amis, la famille, ceux qui ont les grandes responsabilités, et puis on a surtout une équipe de techniciens, qui sont extraordinaires, les meilleurs, chaque année on n’a que des compliments.

Est-ce que vous avez été tenté de rallonger le festival, ou d’ouvrir une deuxième scène plus conséquente que l’année dernière ?
Les deux problèmes ont été évacués très rapidement. Déjà trois jours c’est beaucoup, en organisation, on est sur les genoux à chaque fois. On se sent capable de le faire, mais c’est juste histoire de rester vivant, au bout de trois jours de marathon. L’histoire des deux scènes, en fait, l’année dernière, c’était un peu l’exception. Houellebecq ne voulait pas jouer sur une vraie scène. Son souhait, c’était de jouer dans une caravane dans le camping ! Tous nos régisseurs nous l’ont déconseillé pour des raisons de sécurité. Donc on a monté une deuxième petite scène, mais c’était exceptionnel.

Vous vous êtes aussi occupés de l’organisation de « Un été à Saint-Nolff », ce n’est pas trop dur de reprendre le collier tout de suite après ?
Non, parce qu’on s’était bien préparés, on avait monté des équipes renforcées. On a une armée de stagiaire très compétents, très compétentes surtout parce que ce sont surtout des filles.
On n’a pas du tout négligé la Route du Rock pendant Saint-Nolff et pour Saint-Nolff on a mis le paquet aussi. Les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances en terme de fréquentation. Par contre, au niveau de l’organisation, on a fait une deuxième petite Route du Rock. C’est un peu ce qu’on nous reproche d’ailleurs, même si ce n’est pas trop notre sentiment, il y a des groupes qui l’on aurait jamais faits à la Route du Rock. Forcémént, c’est la même organisation, les mêmes régisseurs, le même accueil, avec un grand partenariat avec une association locale qui s’appelle Au Coin du Bois, qui nous a fourni 400 bénévoles, qui a mis toute sa passion et toutes ses compétences dans ce festival.
Vu les résultats, on ne sait pas si on recommencera, la fréquentation a été lamentable vu ce que l’événement aurait pu représenter. Il y a deux choses qui ont fait que ça a été un échec à ce niveau là : le temps, vraiment pourri, et la proximité des Vieilles Charrues. Je crois qu’au mois de juillet, ce sera dur d’organiser un festival si les Vieilles Charrues font le leur.

Depuis quelques années, la programmation s’est faite plus éclectique, avec une part grandissante à la musique électronique. Vous avez pensé à changer de nom ?
C’est envisageable. Depuis déjà trois ans, le nom n’est plus adéquat., c’est clair. Pour nous, c’est une évolution naturelle, parce que ça correspond exactement à ce qu’on écoute chez nous tous les jours, la programmation évolue en fonction de nos goûts. Changer de nom, ce n’est pas inenvisageable, mais bon, après c’est du marketing, et puis maintenant c’est bien ancré. Il faut vraiment trouver un mot passe-partout, ça les Transmusicales l’ont trouvé, ça c’est éternel. Avant de trouver aussi bien… on peut imaginer de relooker la Route du Rock, d’en faire autre chose, je ne sais pas…

Est-ce que tu ne penses que la programmation pourrait être trop éclectique pour un public qui écoute un genre de musique bien précis ?
Thierry, le programmateur, me le dit régulièrement, il n’y a plus de chapelle entre la drum’n’bass et, je ne sais pas, la house, ou même la pop rock. L’exemple, c’est les lecteurs des Inrocks, de Magic! : ils écoutent de tout. Les Inrocks, malgré leur nom, parlent beaucoup de musiques électroniques. Magic! fait la part très belle aux musique électroniques. Nous on n’est à peu près dans ce créneau là. Je ne crois pas qu’il reste de chapelles, en tout cas dans notre petit créneau de musique indépendante. Après c’est clair, il y a des gens qui écoutent du reggae et qui n’écoutent que ça, qui écoutent de la musique celtique et qui n’écoutent que ça… et encore, c’est pas sûr. Je crois que les gens écoutent vraiment de tout. Là on a fait de la promo sur les vieilles Charrues, qui est un peu l’hypermarché de la musique, et on a eu de très bons retours.
Je suis même allé tracter à un festival de reggae à Quimper, les réactions ont été supers, y’avait des fans de Placebo, de Bentley Rhythm Ace : les gens écoutent quand même de tout.

Depuis dix ans, il y a pléthore de nouveaux festivals, en France en général, et en Bretagne en particulier, qu’est-ce que ça t’inspire ?
Tout le monde ne peut pas en sortir indemne. C’est très bien qu’il y ait plein d’initiatives, le problème, c’est qu’on n’est dans une phase où il y a plein de petites festivals qui se montent depuis deux-trois ans en se disant que si les autres peuvent le faire, eux aussi.
Ca ne leur parait pas très compliqué. Je sais que dans le Fort de Saint-Père il y avait Fortitude par exemple. Ils ont reconnu par eux-même qu’ils avaient vu trop grand, ce qui va se passer, c’est qu’il va y avoir une sélection naturelle, non seulement par le sérieux de l’organisation, mais aussi par rapport aux Vieilles Charrues qui dégomment tout le monde.

De quels festivals, en France ou en Europe, vous sentez-vous proches, au niveau de l’esprit ou de la programmation ?
Benicassim en Espagne, là c’est clair, ce sont nos grands cousins. A la limite, cette année, leur programmation n’est pas forcément extraordinaire par rapport à la notre. L’année dernière, ils nous avaient fait vraiment halluciner, ils avaient une énorme tête d’affiche par soir, mais dans le concept, c’est la même chose, défense des musiques dites indépendantes, la plage à deux pas, bon d’accord, bon y’a l’exotisme en plus, tu vas en Espagne, tu es à peu près sûr d’avoir le soleil, tu as l’impression d’être en vacances.
Après, en France, on pourrait parler du festival des Inrocks, où on se sent concernés, peut-être un peu Aquaplanning, parce que ce sont nos amis de Magic! qui bossent là-dessus, et qu’ils ont une prog très pointue qu’on aimerait bien faire aussi, pas dans le cadre de la Route du Rock, mais au sein d’autre chose. Moi faire Aphex Twin, c’est mon rêve absolu, c’est vraiment mon artiste préféré à l’heure actuelle, si je devais faire de la musique, je ferai ça.

Qu’est-ce que tu écoutes à l’heure actuelle, à part Aphex Twin ?
A Guy Called Gerald, puisqu’on a reçu l’album. J’écoute pas mal de hip-hop et de musique électronique, pas tellement de rock, à part Radiohead, ouais, c’est à peu près tout… et puis, si, l’album pour moi de l’année, c’est Grandaddy, hélas ils ont annulé. Dans le créneau plutôt pop, c’est Grandaddy, Flaming Lips, Mercury Rev, Beta Band, cette famille-là, que je trouve hallucinante.C’est de la pop, mais c’est déstructuré mais je crois que c’est plus la pop américaine qui nous plait bien… ils sont un peu plus innovants, parce que les Doves, les trucs comme ça, ça nous casse les couilles. On a eu des pressions monumentales pour les avoir sur la Route du Rock. Déjà, quelqu’un qui nous appelle pour qu’on fasse un groupe, c’est quasi systématique, c’est niet. On veut rester à 100% indépendant. On peut avoir des propositions qui coincident. Roni Size & Reprazent, par exemple, on nous a appelé un jour : « ça vous intéresse de faire Roni Size ? ». On a cru qu’on rêvait on a dit oui tout de suite. Après, il y a eu plein de propositions, les Flaming Lips, Garnier, Bentley Rhythm Ace, plein de trucs qui nous intéressent. Pour 50%, c’est Thierry qui a déjà des idées en tête, et puis après il y a des propositions, mais c’est jamais un groupe placé par une maison de disque. On n’est peut-être le seul festival à prendre le risque d’envoyer chier systématiquement. Notamment Oasis, au départ on ne voulait pas le faire. On a eu des pressions, après il y a des rumeurs comme quoi on le faisait. Il y avait une piste, si tu veux, parce qu’on voulait asseoir le festival sur le dimanche, mais on avait peur de griller notre public. A la limite, c’est pas plus mal qu’ils aient annulé toute leur tournée. Après, on a cherché à les remplacer, on a pas mal trimmé, on a réussi à chopper Placebo…

Qui viennent pour la troisième fois non ?
Oui… là c’est une histoire d’amour (rires), c’est le groupe qui est parfait, en fait, parce que c’est vraiment une locomotive, et puis en même temps, ils ne sont pas grillés au niveau médiatique, ce ne sont pas des mecs qui refilent leur concept, qui ont vendu leur âme.

Pour élaborer la programmation, vous voyez beaucoup de concerts ?
Thierry en voit pas mal…On sort pas trop en fait, on n’aime pas trop ce milieu, parce que c’est un milieu d’esbrouffe. Quand on est obligé d’y aller, on est très discret. On va aux Inrocks, on va aux Trans, on va aux concerts de l’Ubu, on va à Bourges. C’est souvent à Bourges d’ailleurs qu’on entérine nos choix depuis deux ans. Mais c’est surtout beaucoup d’achat de disques. Thierry a un an et demi de disques en retard, c’est un fouineur invétéré, il lit beaucoup les Inrocks, il achète tout ce qui sort, avec sa thune parce que nous on n’a pas les moyens, et après il y a quelques disques des maisons de disques.

Ca vous est déjà arrivé d’être très déçu par un groupe sur scène après l’avoir apprécié sur disque ?
Je n’ai pas d’exemples en tête, mais oui, ça nous est déjà arrivé plusieurs fois. C’est souvent l’inverse. Broadcast, on les a vus, à Bourges, ils nous ont déçus, mais à la fois sur scène et sur disque, c’était bien, mais ce n’est plus trop ce que j’écoute. Day One, qu’on a vu à Bourges, si, on a été très déçu…

Pas par Yo La Tengo quand même ? (NdG : Le groupe était à la même affiche que Broadcast et Day One lors du dernier Printemps de Bourges)
C’était le meilleur concert de Bourges… on a tenté de les avoir, mais ils n’étaient pas dispos, donc on a les Delgados à la place… pas mal non plus…

Et la présence scènique des groupes électroniques ou hip-hop, ça ne vous inquiète pas ?
On s’arrange toujours pour que ce soit des groupes de scène, par exemple Garnier, si on a accepté – enfin, accepté, si tant est qu’on puisse refuser à une star pareille, c’est vraiment parce qu’il nous a bien précisé que ce serait du live, et pas un mix, lui il a vraiment envie de s’éclater, il nous a demandé à jouer une heure et demie, nous on est obligé de le freiner. C’est pareil pour Smith & Mighty, Bentley Rhythm Ace, Roni Size et A Guy Called Gerald. Même si c’est vrai, au départ, on pourrait imaginer que c’est de la musique électronique et que ça va être chiant sur scène, et bien non, ils sont au moins cinq-six, ça bouge, il y a des vidéos.
On aurait aimé avoir Mos Def, mais ce sont des mecs ingérables, il faut aller les chercher dans le Bronx, ils sont complètement tarés…

Justement, quel est l’artiste que tu regrettes de ne pas avoir pu programmer ?
Radiohead. C’est clair que pour nous, c’est THE groupe. Sinon, on a aussi des regrets sur des groupes qu’on a fait deux ans après. Genre l’année dernière, les Tindersticks. Ca faisait deux ans qu’on courait après. On les a eus l’an dernier et ce n’était pas génial. On a loupé Coldcut, mais il y a une exclusivité à Beaubourg en septembre. On les a vus aux Trans’, c’était vraiment génial.
Il y en a beaucoup, on est frustré en permanence. Cette année, Grandaddy, c’est vraiment une énorme déception… l’album, je ne l’écoute plus depuis que c’est annulé… la première fois que je l’ai écouté, j’ai pris une énorme baffe, la deuxième fois, j’en ai presque pleuré tellement c’est beau. On est hyper déçu. Enfin, bon, on a une belle prog. On est hyper fier de Primal Scream, moi ce sont un peu mes chouchoux, ils résument parfaitement la Route du Rock. Tout le visuel, l’affiche du festival, correspond au groupe. Quand on a vu la proposition du graphiste, on a tout de suite pensé à Primal Scream, c’est pêchu, c’est sexy : une vraie machine de guerre !

Kevin Shields sera là?
Oui. Il fait quasiment partie du groupe maintenant. Et puis comme disait Thierry, on va le séquestrer jusqu’à ce qu’il nous promette de reformer My Bloody pour jouer l’année prochaine. Il va être là, avec son gros bide… Y’aura toute la clique de Primal Scream. Ils ont envie de mettre le feu, y’a tout le management anglais qui débarque, ils ont envie de déconner en Bretagne, sur la plage. Comme en plus ils se connaissent bien avec Death In Vegas, Dot Allison, Saint Etienne, ils vont tous jouer les uns avec les autres a priori, ils vont faire les cons ensemble, ça risque d’être chaud.

Tes trois concerts favoris, en dix ans ?
Moi j’ai bien aimé Gus Gus en 97, c’était vraiment canon. dEUS l’année dernière, c’était vraiment extraordinaire, Portishead en 98. Après, bon, y’en a plein. Il y a un autre concert, mais là, personne ne connait, c’est Dominique A., qu’on a fait pour la première fois en 93, c’est un concert qui nous a tous marqués. C’était son tout premier concert dans un festival digne de ce nom. C’était hallucinant, on était tombé par hasard sur son concert, en allant voir un groupe qui s’appelait Mauvais Sang et en première partie, il y avait Dominique A., tout seul avec son Casio. Il provoquait le public, qui n’était là que pour le groupe d’après qui était plutôt rock, il se faisait huer, ça le faisait marrer, il continuait à les faire chier avec son truc minimaliste. Donc on est allé le voir directement dans les loges, les vestiaires de foot de la salle, on lui dit qu’on voulait le voir sur scène à la Route du Rock. Et lui il était tout timide; il trouvait qu’il n’était pas encore prêt. Il nous a promis qu’il viendrait l’année d’après. Et il est venu l’année d’après. Il a fait un carton. Au début, les gens étaient déstabilisés, ils sifflaient. Au bout de deux morceaux, les gens sont restés scotchés et puis ça a vraiment été une standing ovation. C’est peut-être le premier artiste qui m’ait marqué.

Une anecdote marrante sur ces dix ans ?
Ce qui fait la spécificité de la route du Rock, c’est un bar VIP très vivant. Les artistes sont frustrés du timing qu’on leur met sur scène alors ils viennent se défouler au bar VIP. Andy Smith le DJ de Portishead en 97, l’année dernière, dEUS se sont mis minables au bar VIP jusqu’à 9 heures du matin, Monk & Canatella en 97 ont mixé et se sont mis minables…
Cette année, il y a des rumeurs comme quoi il y a des mecs , et pas des moindres, qui ont envie de mixer. Y’a même des rumeurs comme quoi des gens qui ne sont pas prévus dans la programmation ont prévu de venir voir leurs copains… j’ai les noms, mais rien n’est sûr… il y a des gens qu’on pourra reconnaître rapidement, s’ils sont là…

Merci à François et à Julie…

Le site officiel de la Route du Rock
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