WOODPIGEON – Die Stadt Muzikanten
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Un article qui voudrait vraiment rendre justice à ce disque se devrait d’être très long. Une cinquantaine de phrases au bas mot, parmi lesquelles quelques formulations feraient mouche, certaines métaphores caresseraient le lecteur dans le sens du cil et resteraient gravées dans son imagination. Les nombreux mots aux alentours ne seraient pas tout à fait superflus ni désagréables mais relativement interchangeables. L’effet général serait tout à fait plaisant, quoiqu’un peu roboratif.
Rendons donc au disque la concision qui lui manque en indiquant simplement qu’il s’agit ici de très bon folk. Synthétique à défaut d’être économe, puisqu’il évoque sans plagiat ce qui s’est fait de mieux ces dernières années en matière de songwriting cotonneux, arrangé avec beaucoup de belles manières : Iron & Wine, Sufjan Stevens, Great Lake Swimmers et plus lointainement Elliott Smith… Reconnaissons en plus à Woodpigeon une propension à enchaîner les mélodies simples et désarmantes, comme d’autres enchaîneraient des bières au comptoir. Il en va d’ailleurs comme du breuvage en question, rafraîchissant au possible, il faut une certaine volonté pour arrêter au bon moment. Le niveau de la pinte estivale qui met de bonne humeur sans faire mal à la tête se situerait ici vers la moitié de la galette. Le reste aurait pu à part entière composer un deuxième très bon album.
Jean-Charles Dufeu
Die Stadt Muzikanten
Woodpigeon Vs. Eagleowl (Strength in Numbers)
Empty-Hall Sing-Along
Morningside
My Denial in Argyle
Enchantée Janvier
Such a Lucky Girl
Unmissable Grey, Mixed Paint
Duck Duck Goose
Spirehouse
Redbeard
The Street Noise Gives You Away
And As the Ship Went Down, You’d Never Looked Finer
The Pesky Druthers (Parts 1 & 2)
Our Love is as Tall as the Calgary Towers
Untitled (Bonus Track)