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Disques

Venus Ray – The World Woke Up Without Me

VENUS RAY – The World Woke Up Without Me
(Negative records / UMC)

VENUS RAY - The World Woke Up Without MeCe nouvel album de Venus Ray m’aura fait douter jusqu’au bout. Depuis leurs débuts en 1996, nos garçons semblent s’être taillé un costume sur mesure (certes involontaire) tant leur parcours sidérant serait en passe de les sacraliser ! Modeste quintet formé en Angleterre sous l’impulsion de Diggory Kenrick, les Venus Ray sont les auteurs d’une poignée de singles et d’un album "Chuck Berry Vs IBM" paru en 2001 dans l’indifférence la plus totale, en tous les cas en France.
Enregistré dans des conditions particulièrement difficiles (le groupe a passé 18 jours enfermé dans un studio au beau milieu du Pays de Galles), après un nombre important de déboires musicaux et relationnels, l’album n’en a pas moins été salué élogieusement par une critique internationale unanime.
De retour en studio début 2002 (après une tournée avec les américains de Mercury Rev, imaginez !) pour le deuxième album, le groupe n’en avait pourtant pas fini avec la déveine : durant l’enregistrement survint la mort tragique de Steve Smith, batteur et membre fondateur du groupe. Coup dur qui stoppa net les efforts de nos quatre autres garçons, et ce n’est quelques mois plus tard qu’ils décidèrent d’achever le travail engagé, à la mémoire de leur défunt partenaire (d’où le titre de l’album). Oui mais voilà d’un point de vue strictement musical il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Leur album n’est pas à la hauteur de cette biographie mais plutôt à l’image de leur pochette : beaucoup trop de paillettes.
"Melody", la plage qui ouvre le disque semble un peu trop venir tout droit des studios de Murray Street, "Hurricane", single avant coureur lancé sur les ondes nous rappelle singulièrement l’excellente power pop du trio New Yorkais Nada Surf, quant au titre "Gullybank Rock", il confirme tout le bien que l’on pense de la scène No Wave des années 80, D.N.A plus particulièrement. Et Venus Ray dans tout ça ? Et bien pas grand-chose, souvent trop monotones, trop plates, leurs chansons ont dû mal à tirer l’album vers le haut et manquent sérieusement de bon sens musical (en témoignent les nombreuses ballades pathétiques). Tout au long des sept autres morceaux qui constituent l’album l’auditeur ne cesse de s’ennuyer, les riffs de guitares monocordes et les pseudo nappes électroniques de synthé tachent de faire oublier les carences vocales de Diggory Kenrick. Gageons donc que le groupe saura faire mieux la prochaine fois et laisser éclater ses réels talents, dans le cas contraire, il risque de rejoindre la cohorte des groupes qu’on oublie bien vite.

Florian

Melody
Hurricane
It’s All Gone Wrong
Gullibank rock
Propellor Plane
Electric Guitar
Falling Star
Downtime
Sunglasses
Tested Or Sharks

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