Loading...
Disques

Turner Cody – First Light

TURNER CODY – First Light
(Boy Scout Recordings / Differ-Ant) [site] – acheter ce disque

TURNER CODY - First LightLa famille Herman Düne s’agrandit, et vous annonce la naissance du petit dernier, Turner Cody, bassiste intérimaire depuis quelques mois dans le groupe, mais aussi compositeur, chanteur et musicien à part entière. Sacrée bande de folkeux, tout de même : voilà quelques années qu’ils s’acharnent à brouiller les pistes, à multiplier les collaborations, et tout de même à dénicher de jeunes loups de la scène antifolk tout en s’assurant une réputation grandissante. Ce n’est pas avec Turner Cody que le vent va tourner, à l’écoute de l’excellent premier album de ce jeune New Yorkais. "First Light" est en effet une très heureuse surprise, qui vient par ailleurs confirmer que l’étiquette "antifolk" ne veut pas dire grand chose, puisque le disque s’inscrit dans le droit sillage du folk-rock le plus traditionnel qui soit, et revendique des influences très prégnantes sur le disque : Woodie Guthrie, Jonathan Richman, et surtout, Bob Dylan. D’ailleurs l’influence du Zim se fait entendre dans le chant, parfois mimétique (l’excellent "First Light", ou "Missed You Dear"), et dans la dynamique des sept premiers morceaux, qui ne se contentent pas d’être de simples ballades, mais communiquent l’enthousiasme enivré du story-teller emballé – comme Dylan sur "Bringing It All Back Home" par exemple. Par la suite, les compositions de Turner prennent un tour plus tranquille, sans pour autant se départir de la même évidence mélodique, notamment vocale, qui fait tout le charme de "First Light".
Avec son look de dandy folk entre Johnny Depp et Michael Pitt, Turner Cody a tout pour emballer. Dès "Irene" et ses cuivres très New Orleans mêlés à des récits qui semblent sortis du bayou, on croirait entendre des classiques folk revisités, tant les mélodies et les arrangements accrochent à la première écoute, distillant subtilement quelques notes tantôt jazzy, tantôt plus rock. Alors que la démarche minimaliste d’Herman Düne semble perdre quelque pertinence (notamment depuis le départ d’André HD), voilà qu’un Américain bien propre sur lui propose un impeccable album ni débraillé ni dépouillé, aux arrangements riches et soignés, et complètement enthousiasmant. Qu’on se le dise, l’avenir de l’antifolk est dans le folk.

David Dufeu

Irene
Underground
Camptown Ladies
Lowlands
Corner of My Room
First Light
Roll Them Blues
Think About You Anymore
Heart to Heal
Missed You Dear
See You Slumber
My Baby’s Been Away
Coconut Tree
Going to California

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *