TOOG – 6633
(Cherry Red/Poplane)
Il est des disques qui nous font jouer gros, socialement parlant. Peut-on réellement aimer ce genre de disques, a priori "bébêtes" et sans intérêt, pas assez sérieux sans doute, sans risquer de perdre un à un tous ses amis ?
Je réponds courageusement : oui. (faut dire que je n’ai déjà plus beaucoup d’amis, mais bref). Placé sous le haut patronnage de Momus, ce disque est un vrai petit oasis de fraîcheur, un p’tit coin de parapluie contre les orages aveugles des BPM et l’arrogance creuse d’une bonne majorité de pop stars à la gomme. L’électronique bricolée et rigolarde (le chien synthétique de "Le préféré" ou le western de "X’tern", où Casio remplace Colt et Winchester, sont à miauler de rire…) créent à merveille des ambiances variées et sur mesures pour ces minuscules pièces mi-parlées, mi chantées. Quant aux textes justement, ils croquent sous la dent de malice comme un bon vieux Oui-Oui, réhabilitant au passage de vieilles idoles oubliées (Oum le Dauphin, le Géant Vert, mon dentiste) et sont parfois plus profonds qu’il n’y parait au premier abord (le constat désabusé en filigrane dans "Pépites"). Réconciliez-vous avec l’orange qui sommeille en vous, écoutez Toog.
Petit Poucet
Le jugement
Jonas
X’tern
Le préféré
Cyclope – haine
Fable
Le Géant Vert
La Vie Conjuguale
M’as tu vu ?
L’homme qui vient
Mon idéal
Mon pantalon blanc
L’Amérique interdite
L’ombre, la nuit
Pepites
L’amour dentaire