TEENAGE FANCLUB – Shadows
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Vous aimez les chansons intemporelles ? La pop ? Le changement dans la continuité ? Amis, ne cherchez plus : Teenage Fanclub a (encore) enregistré le plus bel album de l’année. Ici, pas de fioritures, d’innovations musicales, ni de recherches sonores (Pourquoi pensé-je tout juste en écrivant ces lignes au groupe Facebook « Punir un enfant en lui faisant écouter le dernier Animal Collective » ?). Nos amis pour la vie de Glasgow ont, comme d’habitude, enregistré une merveilleuse collection de chansons, comme on en fait rarement, dans la ligne des trois « B » Beatles/Byrds/Big Star, selon le marronnier journalistique consacré.
Alors, cet album ? On est un peu loin des brûlots à guitares des débuts et la production est moins pointilleuse et chatoyante que l’avant-dernier, « Man Made », enregistré chez et avec McEntire (tiens, il est peut-être Écossais d’origine lui au fait..). L’album est apaisé et doux comme une grosse couette ou une légère brise, au choix, suivant votre latitude. Bien sûr, chacun y va de sa chanson et encore une fois, il est bien difficile de choisir son parolier et sa voix préférée entre Raymond, Norman et Gerard.
Question ambiance, il y a de tout. Citons, entre autres « The Fall », mordorée, idéale en automne, avec sa superbe montée finale, « Into The City » et ses « papapa » ensoleillés, « Sweet Days Waiting », douce, toute en glockenspiel et sons aigrelets : chanson parfaite pour regarder par la fenêtre la neige déposer son blanc manteau.
Et puis bien sûr les tubes romantiques attendus : « Sometimes I Don’t Need To Believe In Anything » et « When I Still Have Thee » (avec les lignes imparables : « Well The Rolling Stones/wrote a song for me. It’s a minor song/in a major key. But the stars still shine/the museums free. No I don’t need much/when I still have thee »).
Bien sûr les fans hardcore de « Bandwagonesque » trouveront peut être que « Shadows » est un album de « dad rock » (il est vrai qu’il y a beaucoup de tempi lents et de pedal steel guitar) mais rempli de chansons parfaites. Ah et bien sûr, comme d’habitude : no filler !
Guillaume Delcourt
A lire également, sur Teenage Fanclub :
la chronique de « Man-Made » (2005)
la chronique de « Howdy » (2000)
Sometimes I Don’t Need to Believe in Anything
Baby Lee
The Fall
Into the City
Dark Clouds
The Past
Shock and Awe
When I Still Have Thee
Live With the Seasons
The Back of My Mind
Today Never Ends