Je me répète, mais aime à me faire prosélyte quand il s’agit de convaincre mes amis et proches de se rendre à un concert de Rich Aucoin. Kermesse pop, défouloir joyeux qui laisse un sourire béat et de la transpiration plein le visage, les prestations du Canadien ne manquent pas de faire régulièrement de nouveaux adeptes.
Mais comment retranscrire cette intensité ? Rich Aucoin semble avoir trouvé une astuce plutôt convaincante, comme le titre le laisse d’ailleurs entendre : faire court, ramassé, pour un plaisir concentré, “éphémère” mais auquel on reviendra avec plaisir. Pari tenu avec ces 30 minutes, menées tambour battant, avec des titres qui ont déjà été entendus live, et parfaitement réduits (moins de 3 minutes en moyenne) pour élaguer le superflu. Seul l’inaugural “Meaning in Life” semble s’étendre mais il est en fait un parfait rappel de la propension du Canadien à mettre son public en jambes. Par ses textes simples qui appellent au chant à l’unisson, cette machine électro-pop semble se mettre en route pour préparer l’auditeur à ces cavalcades folles qui l’attendent. “Want to Believe”, “Are You Experiencing”, “Yelling in Sleep”, “They Say Obey” : en 10 minutes, impossible de ne pas avoir envie d’être dans une salle comble, Rich Aucoin au milieu, et de chanter sur ces tubes pop frénétiques, qui simples de forme (claviers, batterie), appellent à une intense débauche d’énergie. Si le climat semble se calmer sur l’intro de “City I Love”, le regain d’énergie est tout aussi spectaculaire, donnant à la pop à paillettes du Canadien un caractère violemment addictif, et engendre une envie d’aller revivre ça en live, histoire de sauter avec lui sur “Let It Go” ou “Four More Years”. “Always the Same” nous dit le dernier (et plus calme) titre : il y a des choses et personnes que l’on est contents de ne pas voir changer, et Rich Aucoin en fait partie.