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Interviews

Radio Elvis – Interview

De passage au Chantier des Francos pour peaufiner leur prestation scènique, le groupe Radio Elvis nous parle de ses inspirations et de la préparation de l’album. On les croisera pour deux concerts aux Francofolies de la Rochelle.

Vous êtes des enfants du rock ? C’est parti d’où ? De la discothèque des parents ?  

Nous sommes des enfants du rock mais pas seulement. Personnellement, je me suis fait ma culture musicale principalement hors du cadre familial. Ce qui m’a d’abord plu dans le rock, c’est l’attitude et ensuite, la liberté que ce genre musical pouvait apporter dans la composition, l’écriture et l’approche de la scène. 

J’ai ensuite découvert la chanson française avec ceux que l’on connaît tous et j’y ai finalement retrouvé ce que j’aime dans le rock!

Vous vous connaissez depuis longtemps ? Des cultures différentes au sein de Radio Elvis ?

Colin et moi, nous nous connaissons depuis le lycée et j’ai rencontré Manu sur l’enregistrement du 1er EP de Radio Elvis. 

On a tous à peu près la même vision de la musique. Les influences de Colin vont de Renaud à LCD Sound System quand Manu passe de Barbara à Sonic Youth. Nous avons tous au sein du groupe nos obsessions et elles sont très variées.

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« Nous n’avions jamais vu Manchester mais nous connaissions sa musique et ça aussi ça nous exaltait ». Les années 80, debut 90 ont été marquantes pour vous ? La New Wave en particulier ?

Je ne pourrais pas dire ça comme ça. Disons que je crois avoir saisi quelque chose d’une ambiance générale de l’époque qui me plaît. Je pensais plutôt à Wu Lyf et Money en parlant de Manchester.

Comme Baptiste Hamon, vous revenez des States. C’était pour quelle occasion (si c’est pas indiscret) ?

Nous y sommes allés pour tourner un clip. C’était vraiment très chouette ! Une expérience incroyable ! Mais je ne vous en dirai pas plus !

C’est un pays qui vous inspire (musicalement et autres?)

Oui plutôt ! Et puis tout le monde aujourd’hui est imprégné de cette culture, qu’on le veuille ou non. Là-bas, la moindre voiture qui passe, la moindre cigarette allumée dans la rue, c’est un film. Ils savent se mettre en scène, c’est magnifique ce côté-là. 


On entend aussi dans votre musique, des sons aux accents afro. C’est une autre influence ?

Pas particulièrement. En tous les cas, pas de manière approfondie. Hormis Mulatu Astatke que j’ai beaucoup écouté et un peu de musique traditionnelle éthiopienne avec un ami qui lui est un passionné !

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Qu’attendez-vous de ce Chantier des Francos ? Vous êtes venus pour travailler un aspect en particulier ?

Le chantier des Francos nous fait travailler sur des aspects très précis de notre approche de la scène par exemple. Comment mettre en valeur certaines choses sans trop en faire non plus. L’art de la mesure, c’est ce que nous avons travaillé. 

J’ai l’impression qu’il se passe quelque chose sur la scène rock française… Feu! Chatterton, Grand Blanc. Et vous ? 

Beaucoup de gens nous posent la question mais de l’intérieur, j’ai toujours eu l’impression qu’il se passait des choses notamment avec François & the Atlas Mountains, Robi, Mustang, Lescop et tant d’autres. Donc oui, il continue de se passer des choses et c’est beau !

Je suppose que vous avez commencé à travailler sur l’album. Une couleur ? Un fil directeur ? 

Oui, nous nous rapprochons petit à petit du studio d’enregistrement. 

Nous souhaitons passer une marche dans la production de notre premier album. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de dates durant lesquelles nous pouvons peaufiner nos titres. Je pense que nous allons rentrer en studio avec en tête un disque très live. 

Trois sur scène, c’est la formule idéale pour vous ? 

Pour l’instant nous fonctionnons comme ça mais rien n’est figé. Nous verrons en fonction de l’album. Si jamais nous considérons qu’une ou plusieurs personnes sont indispensables par la suite nous n’y serons pas opposés. 

Après des dizaines de concerts comment vivent vos chansons dans la répétition ? Ont-elles pris d’autres formes ?

On se rend compte qu’une chanson prend vie différemment selon qu’elle est placée en début ou en fin de set, entre tel ou tel morceau. C’est vraiment la multiplication des dates qui nous permet d’apprivoiser nos titres. Ensuite, à chaque concert ces même titres nous réservent des surprises selon notre humeur et la manière dont on le joue. Tout ça est très vivant, il n’y a pas tant de répétitions que ça, même les silences ne sont jamais les mêmes, c’est la relation avec le public qui détermine un concert.

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